Largeur du bassin & marche

Un large bassin est caractéristique de la plupart, sinon de tous les hominidés pré-modernes. Chez au moins quelques australopithèques précoces, notamment le spécimen féminin Australopithecus afarensis connu sous le nom de “Lucy”, il est très large et associé à des membres inférieurs très courts.

En 1991, Rak a suggéré que l’anatomie pelvienne de Lucy améliorait l’efficacité des locomoteurs en augmentant la longueur de la foulée par la rotation du bassin dans le plan transversal.
Comparativement à l’augmentation de la flexion et extension coxo-fémorales, ce mécanisme pourrait éviter des oscillations verticales excessives potentiellement coûteuses du centre de masse du corps.
Cette étude teste cette hypothèse en examinant la cinématique 3D de la marche à différentes vitesses chez 26 sujets adultes.

Elle cherche à répondre aux questions suivantes :

– Les personnes ayant des pelvis plus larges ont-elles des pas plus longs et utilisent-elles un plus petit degré de flexion et d’extension de la hanche ?
– La rotation du pelvis est-elle plus grande chez les personnes ayant des jambes plus courtes et celles qui ont des pelvis plus étroits ?

Les résultats appuient l’hypothèse de Rak. Les sujets avec des pelvis plus larges présentent des pas plus longs pour une vitesse donnée, et pour une longueur de foulée donnée, ils fléchissent et étendent moins leurs hanches, ce qui suggère un applatissement de la sinusoïde décrite par le centre de gravité. Les personnes aux membres inférieurs plus courts utilisent plus de rotation pelvienne lors de la marche.

Référence bibliographique :

Laura Tobias Gruss, Richard Gruss, Daniel Schmitt. Pelvic Breadth and Locomotor Kinematics in Human Evolution. Anat Rec, 300:739–751, 2017

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Largeur du bassin féminin

Selon les auteurs, le principal mode locomoteur des hominidés féminins était de marcher en compagnie d’autres hominidés, avec souvent la  nécessité de porter son ou ses enfants.

La sélection naturelle aurait été réalisée à partir des hominidés femelles capables de suivre le groupe ?

Référence bibliographique :

Cara M. Wall-Scheffler, Marcella J. Myers. The Biomechanical and Energetic Advantages of a Mediolaterally Wide Pelvis in Women (pages 764–775) Anat Rec, 300:764–775, 2017

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