Il est minuit, et pourtant les députés délibèrent encore en cette troisième séance du jeudi 23 mai 2013. L’amendement n° 110, accepté par le Gouvernement, est adopté dans le cadre de la nouvelle loi pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche.

Celui-ci instaure à titre expérimental, et pour une durée de six ans, une première année commune à certaines professions paramédicales.

Nul doute que cet amendement soit une réponse aux promesses gouvernementales de la généralisation d'une première année de sélection universitaire pour les kinésithérapeutes. D'ailleurs, cela a été clairement explicité en commission des Affaires Culturelles et de l'Éducation par son rapporteur le député de Gironde Vincent Feltesse :

"Un grand nombre de ces étudiants suivent d’ores et déjà une, voire deux années de préparation, souvent dans un institut privé très coûteux ou parfois, déjà, en PACES, comme 70 % des étudiants en kinésithérapie. La première année paramédicale permettrait d’institutionnaliser la sélection pour la rendre plus juste, de mutualiser des enseignements et d’assurer une préparation de qualité moins coûteuse que celle qui est dispensée dans un institut privé.

Une certaine homogénéité dans le parcours universitaire est nécessaire pour rendre possible la création d’une année commune d’enseignement. Cette homogénéité existe déjà dans les métiers de la rééducation. L’expérimentation pourra intégrer d’autres filières."

Le glas des concours niveau bac « Physique-Chimie-Biologie » et de leurs prépas onéreuses semble avoir sonné, puisse-t-il nous assurer d’un meilleur avenir pour notre formation initiale.

 

L’article 22 bis tel que voté à l’Assemblée Nationale