Une revue Cochrane s’est intéressée à l’efficacité des traitements proposés pour ce syndrome.
Pour répondre à cette interrogation, les auteurs ont réalisé une revue de revues systématiques cochrane et non-cochrane par l’intermédiaire d’une recherche sur 7 bases documentaires en ligne.
La qualité méthodologique des revues était évaluée grace à l’echelle AMSTAR.
Les critères de jugement principaux étaient la douleur, les limitations d’activité et effets indésirables des interventions évaluées. Les critères de jugement secondaires étaient la qualité de vie, le bien-etre émotionel et l’indice de satisfaction ou d’amélioration des patients.
Enfin le système GRADE a été utilisé pour évaluer la qualité des preuves retrouvées.
6 revues cochrane et 13 revues non-cochrane ont été identifiées, avec une qualité méthodologique supérieure pour les revues cochrane, enfin les essais cliniques inclus dans les revues étaient de petite taille et de qualité variable.
Les auteurs insistent sur le fait que les résultats doivent etre interprétés avec beaucoup de précaution en raison du faible nombre de sujets par étude et de la faible qualité méthodologique de ces meme essais.
Au final,
D’un point de vue médicamenteux:
Des preuves de qualité modérée suggèrent une inefficacité des block par intraveineuse de guanethidine avec un risque significatif d’effet indésirable.
Des preuves de qualité faible suggèrent que le bisphophonate, la calcitonine ou bien la prise réguliere de kétamine par intraveineuse soient efficace comparativement à un placebo alors qu’un block anesthésique sympathique serait lui inefficace.
Pour ce qui est des traitements kinésithérapiques:
Des preuves de faible qualité suggèrent que:
L’imagerie motrice graduelle serait efficace sur la douleur et la fonction comparativement a des soins classiques,
La thérapie par miroir serait efficace également comparativement à un placebo (miroir couvert)
Enfin la kinésithérapie ou l’ergothérapie seraient associés a de faibles effets positifs jugés cliniquement peu important à un an.
En tant que kinésithérapeute, on ne peut que se réjouir que nos traitements soient étudiés au meme plan que des traitements médicamenteux. Malheureusement les preuves sont encore trop faible pour appliquer ces traitements avec suffisamment de confiance dans notre pratique clinique et les auteurs conseillent (comme trop souvent peut etre) que des essais de meilleure qualité soient entrepris pour apporter un meilleur niveau de preuve sur ce sujet.
Vous trouverez ici une note d’Actukine sur les dernières recommandations internationales sur ce sujet.