Voila un article qui devrait faire plaisir à la court des comptes, une étude à été menée pour étudier la différences des effets d’un même traitement pratiqué dans un cabinet sous la directive d’un kinésithérapeute pour un groupe et planifié dans des exercices à faire à la maison pour le second groupe.
Au préalable chaque individu de chaque groupe a reçu une information éducative sur son syndrome, l’épaule, la douleur, et le traitement à venir.

Le traitement identique fait à base d’exercices été supervisé sur 10 séances pour le premier groupe et planifié sur également sur 10 séances pour le second, à charge de chaque individu de respecter le protocole chez lui. Si la totalité du groupe supervisé a suivi ses séances (et on les comprend puisqu’ils avaient des rendez vous), dans le groupe "maison", deux ont lâché au bout de deux séances, trois autres entre 4 et 6 séances et 18 ont été au bout, ce sont ceux là qui ont été évalués.
Dans les deux groupes, les résultats sont très positifs après 6 semaines, il y a un nette amélioration de la douleur et des capacités fonctionnelles, mesurées par le SPADI (Pain and Disability Index). le score (de 0 à 100) évolue de 15 et 17 points en moins, la douleur régresse dans les deux groupes d’environ deux points au bout de six semaines.
Dans les critères de jugement secondaires, aucune différence non plus dans les activités physique, le travail ou les amplitudes articulaires. Le seul critère favorable aux exercices supervisés est dans les tests cliniques d’épaule, qui sont moins positifs que dans le groupe "maison". Ce n’est peut être que le reflet de l’attachement des patients à leur kiné et leur envie de leur faire plaisir (ce n’est pas dit par les auteurs, mais ils expriment toute leur réticence quand à traduire cette différence comme un avantage clinique aux séances supervisées).
La faiblesse de cette étude réside dans l’absence de groupe témoin, qui aurait eu l’avantage d’avoir un repère sur l’évolution naturelle de la maladie qui est peut être également positive.
Le texte est accessible pleinement :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1836955315000533
ou encore ici :
http://www.journalofphysiotherapy.com/article/S1836-9553(15)00053-3/abstract
Au dela de l’étude, il semble que bien que dans la volonté d’économie de la santé, la recherche de qualité de soins et la prise en compte sur le terrain des études cliniques soient un bien meilleur cheval de bataille que la recherche de solutions uniquement comptables prônées par la cours des comptes, qui ne semblent pas maîtriser tous les tenant et aboutissant du problème. La disparition des séances chaleur, électro, massage comme traitement pour toute pathologie aurait sans aucun doute des effets considérables d’assainissement des deniers publiques.