Communiqué de Presse de l’Association des Etudiants en Masso-Kinésithérapie de Grenoble (ADEMKG)

Réforme des études de kinésithérapie baclée, patients en danger !
Engagées par le Ministère de la Santé, depuis plus de 3 ans, les discussions de
réingénierie du programme de formation initiale des études de masso-kinésithérapie sont actuellement au point mort. Le programme actuel est le même depuis maintenant 22 ans. Deux points essentiels n’ont jamais été abordés :

– le mode de recrutement des étudiants :

L’entrée dans les Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK) s’effectue par plusieurs voies : onéreux concours privés sur la base du programme scientifique de Première et Terminale, première année commune aux études de santé (PACES), L1 STAPS ou L1 Biologie. Il est temps qu’une homogénéisation de la sélection soit mise en place au niveau national, par le mode de recrutement le plus pertinent : la PACES. Nous demandons une sélection unique, formative et validante.

– le niveau de sortie des études :

En Janvier et Mars 2011, deux réunions devaient clorent ces discussions et
permettre une application du nouveau programme pour la rentrée 2011. Le Ministère de la Santé, a uniquement émis le souhait d’uniformiser le niveau de sortie au grade Licence (Bac+3) pour tous les paramédicaux. Ceci va à l’encontre de la complémentarité des métiers de la santé basée sur des spécificités propres.
L’association ADEMKG, association des étudiants en masso-kinésithérapie de Grenoble, adhérente à la FNEK (féderation nationale des étudiants en kinésithérapie) s’indigne du mépris de son ministère de tutelle sur ce dossier. En effet, avec la diversification et l’évolution des compétences nécessaires à une prise en charge efficiente, notre formation nécessite un allongement de formation d’un an. Former un masseur-kinésithérapeute nécessite 5 ans soit un grade Master, dont un an de sélection. La qualité de notre prise en charge, et donc de la santé de nos patients, dépend de cet allongement d’étude. Avec le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de maladies chroniques, le masseur-kinésithérapeute se voit confier des domaines de compétences de plus en plus variés. A l’heure où l’éducation thérapeutique et la prévention en santé publique
sont mises en avant, le masseur-kinésithérapeute se trouve en retrait sur ces questions car elles ne sont pas enseignées. Or, les horaires surchargés du programme actuel empêchent toute possibilité d’ajout de nouveaux enseignements. C’est dans ce contexte que les étudiants en masso-kinésithérapie souhaitent s’exprimer publiquement par l’intermédiaire d’une «braderie des études de kinésithérapie» le jeudi 26 Mai 2011. Nous vous invitons à nous rejoindre place felix poulat (face à la fnac) entre 12h et 15h. Grâce à cette action, nous souhaitons sensibiliser la population à nos problématiques.

Contact :
Pauline Laborne (Membre du bureau national de la FNEK) : 06/84/44/89/14
Baudry Marjolène (VP communication de l’ADEMKG) : 06/44/24/68/35