Voici des recommandations sur la prise en charge de la bronchiolite publiées dans la revue Etasunienne Pediatrics.  ce mois ci.
Il est intéressant tout d’abord de remarquer la manière d’écrire et la forme du texte que vous avez sous les yeux : clair, concis, pratique.
Lisons ensuite le contenu et allons à l’essentiel.
De nombreux traitements sont indiqués comme inefficaces et donc déconseillés. C’est une curiosité que de lire dans un guide pratique ce qu’il ne faut pas faire avec pas grand chose à retenir comme efficace.
Pas de salbutamol, pas de corticoïdes, pas de kinésithérapie respiratoire, pas d’antibiotiques, Oxygénothérapie si besoin, sérum salé nébulisé  mais pas en urgence. Une molécule a leur faveur, le palivizumab, vendu en France sous le nom de Synagis et des mesures d’hygiène et de prévention.
 
Bien entendu nous allons retenir cette annonce : pas de kinésithérapie respiratoire.
Mais de quoi s’agit-il au juste ? Savez-vous ce qu’est la « Chest Physiotherapy » ?
Outre Atlantique la kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique repose sur les techniques de drainage postural, vibrations percussions sur la cage thoracique et toux provoquée.
Sur quoi les kinés francophones basent ils leur méthode de travail avec les nourrissons atteints de bronchiolite ?
Sur les recos HAS de 2000
Et en particulier le chapitre 4. Les techniques retenues par les experts et donc de grade » C » étaient la désobstruction des voies aériennes inférieures et supérieures avec expirations lentes prolongée, toux provoquée, désobstruction rhinopharyngée rétrograde.
Autrement dit la kinésithérapie déconseillée par le guide américain n’est pas pratiquée en France depuis tout juste 20 ans.
 
Au final l’intérêt de ce guideline est très mince voire nul pour nous, ici et maintenant.
Les prescripteurs qui voudraient en tenir compte pour la prise en charge de la bronchiolite commettraient une erreur.
Par contre nous poursuivons notre exploration des guidelines