Côté méthode, 3 bases de données ont été interrogées jusqu’en avril 2015. On retrouve les critères d’inclusion principaux suivants :
– Études prospectives uniquement avec suivis (douleur et incapacité), sur une durée minimale de 3 mois, de patients sciatalgiques (douleur descendant sous le genou) opérés
– Les pathologies spinales « sérieuses » (cancer, infections, syndrome de queue de cheval, etc.) étaient exclues, tout comme les chirurgies de récidives
Les auteurs ont eu recours à une régression polynomiale fractionnée pour générer des moyennes et intervalles de confiance regroupés concernant les données en lien avec la douleur et l’incapacité (estimation sur une échelle 0-100).
Côté résultats, 39 études de cohorte ont été incluses représentant un panel de 13883 patients.
– 27 études ont permis une méta-analyse concernant l’évolution des douleurs du membre inférieur : avant chirurgie, la douleur moyenne combinée était de 75.2 (95% CI 68.1–82.4). 3 mois après chirurgie, elle tombait à 15.3 (95% CI 8.5–22.1) pour remonter progressivement à 12 mois (16.2 (95% CI 9.7–22.7)), 24 mois (18.0 (95% CI 11.0–25.1)) et 5 ans (21.0 (95% CI 12.5–29.5)).
– 24 études ont permis une méta-analyse concernant l’évolution de l’incapacité : avant chirurgie l’incapacité moyenne combinée était de 55.1 (95% CI 52.3–58.0). 3 mois après chirurgie, elle tombait à 15.5 (95% CI 13.3–17.6), baissant encore à 6 mois (14.2 (95% CI 12.0–16.5)), 12 mois (13.6 (95% CI
11.3–16.0)), 24 mois (13.3 (95% CI 10.8–15.7)) et 5 ans (13.1 (95% CI 10.6–15.5)).
Ni drame, ni solution pleinement miraculeuse : voici des chiffres clairs qui devraient permettre aux patients, à qui l’on souhaite proposer la chirurgie, d’ajuster leurs niveaux d’attentes de bénéfices.
Références
Abstract ici