La manœuvre de Jendrassik, mise au point par le Hongrois, Ernő Jendrassik (né en 1858 – mort en 1921), est une manœuvre consistant à tirer (latéralement) sur les deux mains qui sont réunies entre elles alors que les doigts sont en forme d’hameçon (crochetés). Cette manœuvre est destinée à permettre le relâchement total de l’ensemble de l’organisme sauf des muscles des membres supérieurs qui effectuent ce geste. Finalement l’individu ne se concentre que sur ce mouvement et ne pense plus aux autres parties de son corps. En effet, durant cet effort, les groupes musculaires étudiés sont relâchés totalement et de ce fait les réflexes myotatiques ne sont pas inhibés et apparaissent comme presque naturels. Cette manœuvre permet momentanément l’activation de l’ensemble du système des motoneurones Gamma responsable de l’innervation des fuseaux neuromusculaires augmentant ainsi la sensibilité à l’étirement tendineux.
C’est à dire que la manoeuvre permet de mieux étudier les réflexes des membres inférieurs qui ne sont plus régulés pendant le temps de la manoeuvre.
Pendant de nombreuses décennies, la manœuvre de Jendrassik (JM) a été utilisée pour renforcer les réflexes d’étirement, bien que le mécanisme sous-jacent de ce renforcement ne soit pas encore complètement compris.
De plus, le terme JM a été utilisé pour différentes stratégies de contraction musculaire car il n’existe pas de mouvement fixe de la manœuvre dans la littérature. L’ étude cherche à étudier les effets de la traction de la main serrée, du serrage des dents et de leurs effets combinés pour parvenir à la normalisation.
Cette manœuvre simple permet de ne pas interpréter l’absence ou le déficit du réflexe comme un problème neurologique périphérique, car parfois il s’agit d’une hyper régulation centrale.
Méthodes:
Les réponses réflexes du tendon d’Achille ont été enregistrées pendant le repos (R), la traction manuelle (HP), le serrage des dents (TC) et la combinaison HP + TC
Résultats :
Les amplitudes de réponse réflexe ont significativement augmenté pendant la manoeuvre, HP et TC . Au repos, HP et JM ont significativement modifié l’activité du soléaire, mais pas le serrage de dent, TC.
Conclusion :
Ces résultats suggèrent que les mécanismes de désinhibition principalement présynaptiques pourraient être responsables de l’augmentation du réflexe au niveau du tendon au cours de HP, TC et JM.
Étant donné que les résultats indiquent que HP augmente le tonus de base du soléaire, les chercheurs ne devraient utiliser TC que pendant la manœuvre de Jendrassik pour éviter tout changement d’activité de fond confusionnel.