Les participants ont été recrutés dans un orchestre symphonique, de conservatoire et un orchestre à cordes, au total 30.
Deux groupes ont été formés par randomisation, le premier pour suivre une présentation éducative, un programme d’exercices à domicile de 11 semaines et trois séances d’exercices supervisés, l’autre groupe est uniquement témoin.
Les critères mesurés : l’adhésion et le taux d’abandon. Le questionnaire sur l’intensité et les interférences de la douleur musculo-squelettique destiné aux musiciens d’orchestre professionnels (MPIIQM) mesurait l’intensité des symptômes et les limitations fonctionnelles, tandis que le questionnaire nordique sur l’appareil locomoteur (NMQ) mesurait la prévalence et la fréquence des symptômes.
Au final : l’adhésion au groupe d’exercices était de 97,7% pour les séances supervisées et de 89% pour le programme d’exercices à domicile. Il n’y avait pas d’abandons.
Aucune variation du score d’intensité de la douleur n’est détecté dans le groupe témoin à contrario du groupe expérimental qui présente une nette amélioration au bout de 11 semaines : -4.07 P = 0.010
En ce qui concerne l’interférence de la douleur,aucun changement dans le groupe témoin, et une diminution franche dans le groupe d’exercices: -9,00 P = 0,006.
Les analyses NMQ n’ont révélé aucune interaction significative (P> 0,05).
Les résultats montrent à priori qu’il serait possible à partir d’exercices préventifs de faire baisser l’intensité et les conséquences des douleurs musculo-squelettiques sans toutefois en modifier la prévalence. Voila donc un point de départ, ce n’était qu’une étude de faisabilité, la suite au prochain concert.