Petit résumé d’un article qu’ActuKiné vous conseille de lire dans son intégralité (en fait rien de vraiment nouveau mais ce papier constitue un bon résumé critique) :
L’article identifie les problématiques suivantes :
2/ Un volume de données (y compris les fameuses recommandations cliniques) difficile à gérer pour le clinicien.
3/ Une recherche de bénéfices pour la pratique courante beaucoup trop marginale : beaucoup études sur-estiment l’effet des traitements et sous-estiment les effets secondaires possibles.
4/ Une tendance prononcée à se focaliser sur des règles et des algorithmes qui risque de produire des traitements impersonnels plutôt que centrés sur le patient.
5/ Une grande partie des travaux s’applique plutôt à des populations porteuses d’une seule pathologie et semble intransposable à la réalité clinique où les patients présentent de nombreuses comorbidités.
L’article prône le retour à une vraie médecine basée sur les preuves :
2/ Préférer les jugements (les plus objectifs possibles) aux règles
3/ Placer la relation soignant-soigné à la base du soin : on retrouve (encore!) l’importance de l’empathie. Pour le praticien, l’idée n’est pas uniquement de proposer des choix de traitement, il doit aussi les implémenter sur un plan émotionnel et pratique. L’article mentionne en guise d’exemple des situations de soins palliatifs où les recommandations basées sur les preuves peuvent devenir absurdes, non pertinentes, voir-même dangereuses.
4/ Prendre en compte la dimension de santé publique : le succès des interventions dépend de la faisabilité locale, de son acceptation et de la bonne adaptation au contexte, donc des décisions partagées avec les communautés locales impliquées.
L’article propose des solutions pour y parvenir :
2/ Certaines compétences sont cruciales pour les praticiens : notions basiques en calcul/statistique, capacités de recherche dans les bases de données électroniques, habiletés à poser des questions de recherche d’étude, etc. Il faut surtout pouvoir appliquer ces compétences à des situations concrètes. Enfin, il faut prévoir des mises à jour régulières des connaissances en post-cursus.
3/ Les preuves doivent être à la fois solides et utilisables : il faut les mettre au niveau des cliniciens : brièveté, rédaction dans un langage à la portée des non experts, recours à des visuels/infographie efficaces, aides décisionnelles, etc.
4/ Les éditeurs de revues doivent être plus rigoureux et obliger les auteurs à orienter leurs travaux vers l’application des preuves à la pratique courante et à présenter leurs résultats de façon à encourager des discussions individualisées.
5/ La recherche doit surpasser les conflits d’intérêts
6/ La recherche doit être élargie et plus imaginative : il semble important de réaliser plus de travaux qualitatifs, d’améliorer notre compréhension de la manière dont clinicien et patient trouvent, interprètent, et évaluent les preuves de la recherche et comment et si, ces processus nourrissent une communication clinique, une exploration d’options diagnostiques et une prise de décision partagée.
Références
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