Les médecins ont (un peu trop aux dires de l’Assurance-Maladie ?) l’habitude de rajouter «non substituable» en bas de leurs ordonnances pour éviter que le médicament prescrit soit remplacé par un générique. Devront-ils utiliser la mention «placebo substituable» en bas de l’ordonnance de paracétamol destinée à traiter les douleurs de la lombalgie aiguë ?
Une étude multicentrique (235 centres australiens), en double-aveugle et en intention de traiter a estimé que 4 semaines de traitement par paracétamol à raison de 4 gr/jour (n= 550), ou à la posologie décidée par le patient (n= 546) ou un placebo délivré durant la même durée (n=547) produisaient le même effet thérapeutique.
Chaque patient recevait également des conseils suivant les recommandations usuelles (rester actif, éviter le repos au lit). Tous les patients ont été rassurés sur le pronostic favorable de leur mal de dos, ce qui peut être plus efficace que l’action d’un médicament sur la douleur.
Le critère d’évaluation principal était le temps jusqu’à récupération complète (premier jour avec EVA à 0 ou 1, maintenu pendant 7 jours consécutifs).
Les autres critères d’évaluation étaient la douleur (On ne rigole pas, même quand on a lu ActuKiné ces derniers temps…), les limitations d’activités, l’évaluation globale du changement des symptômes, la qualité du sommeil et la qualité de vie.
Aucune différence pour le temps de récupération entre les trois groupes n’a été montrée. Aucune différence entre les groupes n’a été montré pour l’ensemble des autres critères d’évaluation.
Référence bibliographique :
CM Williams, CG Maher, J Latimer, AJ McLachlan, MJ Hancock, RO Day, C-W C Lin (2014) Efficacy of paracetamol for acute low-back pain: a double-blind, randomised controlled trial. The Lancet, Available online, DOI: 10.1016/S0140-6736(14)60805-9
Article soumis à 13h52 alors que je faisais le mien sur le même sujet à 16h30 un jour plus tard. Du coup, j’ai un peu mélangé les deux…Na ! Les rédactrices australiennes d’ActuKiné profitent de leur situation géographique favorable, c’est intolérable ! JLE