Regardons un peu de plus près l’étude pour nous faire une idée.
Premier constat :
Pas moins de 36 critères mesurés pour la scapula, s’y rajoute 18 autres critères relatifs au trapèze supérieur, moyen et au dentelé antérieur. Dans la catégorie de l’inflation statistique, nous tenons là sans doute notre champion.
Regardons de plus près (il faut du courage pour s’attaquer aux multiples tableaux statistiques). Tous les résultats sont présentés en terme de avant (prétaping), après (post taping), mesure des erreurs à l’intérieur de chaque groupe (taping placebo pour le groupe controle).
Chaque personne effectue deux types de mouvements et ce dans 8 angulations différentes. On analyse les erreurs dans les mouvements de la scapula et individuellement dans chacune des trois dimensions. Le tout est mesuré par le scapular position sense (capteurs 3D posés sur l’individu)
Deuxième constat :
Difficile de trouver l’information sur les écarts entres les deux groupes. 12 critères annoncent la pvalue entre les deux groupes avec des valeurs s’échelonnant entre 0,04 et 0,9. Seules 3/12 passent la barre des 0,05.
En regardant les données brutes, on s’aperçoit que pour la moitié des mesures, il ne se passe pas grand chose, parfois, le groupe contrôle fait mieux que le groupe K-taping, mais dès que celui-ci fait mieux que le groupe contrôle, on sort les trompettes et dans la conclusion : le Ktape améliore le repositionnement scapulaire. Ben voyons !
Ha j’oubliais :
Pas d’allocation aveugle, pas de thérapeute aveugle, pas d’évaluateur aveugle et pas d’intention de traiter.