Son titre : "La préhabilitation. Préparer les patients à la chirurgie pour améliorer la récupération fonctionnelle et réduire la morbidité postopératoire". Nous en sommes tous persuadés, mais les prescriptions ne sont pas si nombreuses, pour preuve la parution de cet article, dont voici le résumé.

La préhabilitation consiste à proposer un entraînement physique avant une chirurgie afin d’améliorer la récupération postopératoire. Cette revue a pour objectif de présenter les modalités d’application et le bénéfice attendu de la préhabilitation sur la récupération fonctionnelle et la morbi-mortalité postopératoire.
Les recherches ont porté sur les articles originaux, cas cliniques, revues générales et méta-analyses de langue anglaise, dans la banque de données Medline, publiés depuis 1989 jusqu’à 2013. Les mots clés, employés séparément ou en combinaison, étaient : prehabilitation, functional capacity, postoperative morbidity, physical activity. Ont été recensées les données sur les modalités pratiques, les avantages et les limites des techniques de préparation physique préopératoire.

La synthèse des données montre qu’un mauvais statut physique préopératoire est associé à une morbidité postopératoire accrue. Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux complications postopératoires. L’amélioration du statut physique préopératoire de ces patients est possible et permet de diminuer la morbidité et d’accélérer la récupération après chirurgie lourde. Afin d’être le plus efficace possible, le programme d’entraînement doit proposer des exercices d’endurance et de renforcement musculaire dont l’intensité doit être adaptée aux capacités physiques initiales du patient. Une moyenne de trois séances par semaine sur une durée de six à huit semaines paraît un bon compromis entre faisabilité et efficacité. Naturellement cette moyenne est à pondérer selon la population considérée et selon la chirurgie, qui vont moduler la durée, la fréquence, l’intensité et le type d’exercices.

L’efficacité de la préhabilitation a été démontrée en chirurgie cardiovasculaire et probablement en chirurgie abdominale lourde. Elle doit s’intégrer dans une prise en charge complète du patient, et doit s’associer à une renutrition préopératoire et à des protocoles de réhabilitation postopératoire. Il est licite d’espérer une réduction des conséquences peri-opératoires par une réduction des altérations fonctionnelles pré-opératoires. C’est en optimisant toutes les étapes de la prise en charge chirurgicale, du diagnostic à la guérison, que le pronostic des patients les plus fragiles pourra être amélioré.

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