La fatigue est devenu le deuxième symptôme à forte prévalence chez les patients atteints de BPCO après la dyspnée.
Les questions posées ici étaient de connaître la valeur prédictive de la fatigue en termes d’hospitalisations, de mieux connaître la relation entre fatigue et sévérité de la maladie.
La fatigue était évaluée par le questionnaire ICFS qui comporte 31 questions et explore 5 domaines (sensations de fatigue, sensations de vigueur, impacts sur la concentration, l’énergie, et les AVJ). Le score est en deux partie : expériences de fatigue et impacts de la fatigue.
Les caractéristiques des 83 patients qui ont achevé l’étude étaient : H/F 49/34, 72 ans (±9,3), VEMS (51±21 %pred), dyspnée (MMRC 2,2±1,2), TM6 (388±115 m), BMI 27±5,3 kg/m-2).
Le suivi était de 20 mois.
Les corrélations ont été établies entre le score de fatigue, l’indice de BODE, la durée d’hospitalisation.
Il faut retenir que le principal caractère d’aggravation était le volet expérience de la fatigue davantage que l’impact et surtout indépendamment de la sévérité de la maladie. Si le BODE donne la sévérité de la maladie il semblerait que l’indice de fatigue se prononce plus particulièrement sur le risque d’hospitalisation avec touts les conséquences sur la qualité de vie du patient, l’intégration sociale et bien entendu le coût de ces séjours répétés.
Parmi les originalités de cette étude on peut s’attarder sur la comparaison faite entre la population BPCO et d’autres groupes de patient atteint de maladies chroniques comme le VIH et le cancer colorectal pre-op en termes de fatigue. Les résultats sont similaires pour ces trois populations. Les causes en communes aux trois pathologies pourraient être le contexte inflammatoire, la peur, les troubles du sommeil, les perturbations des rythmes veille/sommeil.
Au final ce travail novateur nous incite à nous intéresser de plus près à la fatigue. Malgré quelques limites bien identifiées par les auteurs comme la proximité d’une réhabilitation ou des hospitalisations extra sectorielles non enregistrées les auteurs ouvrent des perspectives de recherche pour répliquer leur essai, établir des valeurs prédictives du questionnaire ICFS pour la population saine, pour la population BPCO en exacerbation, ou pour une population pre-post réhabilitation. Enfin les auteurs engagent la discussion au sujet du BODE qui ne rend pas compte précisément de l’aspect fatigue dans son rapport.
Fatigue in COPD: association with Functional Status and Hospitalisations.
J.S. Paddisona, T.W. Effinga,b, S. Quinnb P.A. Fritha,
ERJ Express. Published on June 14, 2012
Les questions posées ici étaient de connaître la valeur prédictive de la fatigue en termes d’hospitalisations, de mieux connaître la relation entre fatigue et sévérité de la maladie.
La fatigue était évaluée par le questionnaire ICFS qui comporte 31 questions et explore 5 domaines (sensations de fatigue, sensations de vigueur, impacts sur la concentration, l’énergie, et les AVJ). Le score est en deux partie : expériences de fatigue et impacts de la fatigue.
Les caractéristiques des 83 patients qui ont achevé l’étude étaient : H/F 49/34, 72 ans (±9,3), VEMS (51±21 %pred), dyspnée (MMRC 2,2±1,2), TM6 (388±115 m), BMI 27±5,3 kg/m-2).
Le suivi était de 20 mois.
Les corrélations ont été établies entre le score de fatigue, l’indice de BODE, la durée d’hospitalisation.
Il faut retenir que le principal caractère d’aggravation était le volet expérience de la fatigue davantage que l’impact et surtout indépendamment de la sévérité de la maladie. Si le BODE donne la sévérité de la maladie il semblerait que l’indice de fatigue se prononce plus particulièrement sur le risque d’hospitalisation avec touts les conséquences sur la qualité de vie du patient, l’intégration sociale et bien entendu le coût de ces séjours répétés.
Parmi les originalités de cette étude on peut s’attarder sur la comparaison faite entre la population BPCO et d’autres groupes de patient atteint de maladies chroniques comme le VIH et le cancer colorectal pre-op en termes de fatigue. Les résultats sont similaires pour ces trois populations. Les causes en communes aux trois pathologies pourraient être le contexte inflammatoire, la peur, les troubles du sommeil, les perturbations des rythmes veille/sommeil.
Au final ce travail novateur nous incite à nous intéresser de plus près à la fatigue. Malgré quelques limites bien identifiées par les auteurs comme la proximité d’une réhabilitation ou des hospitalisations extra sectorielles non enregistrées les auteurs ouvrent des perspectives de recherche pour répliquer leur essai, établir des valeurs prédictives du questionnaire ICFS pour la population saine, pour la population BPCO en exacerbation, ou pour une population pre-post réhabilitation. Enfin les auteurs engagent la discussion au sujet du BODE qui ne rend pas compte précisément de l’aspect fatigue dans son rapport.
Fatigue in COPD: association with Functional Status and Hospitalisations.
J.S. Paddisona, T.W. Effinga,b, S. Quinnb P.A. Fritha,
ERJ Express. Published on June 14, 2012
Le full text est disponible pour les moins de 35 ans.
Non ce n’est pas un poisson d’avril.
