On imagine bien que la rupture de la coiffe ait un impact sur la proprioception, mais comme tout ce que l’on conçoit bien du point de vue théorique, il vaut mieux le vérifier cliniquement, on a vu bien des fois des surprises de taille dans la vérification clinique d’éléments qui paraissent tellement logique à notre cerveau.

Méthode
132 patients ont été examinés par arthroscopie pour réparation de la coiffe. Ils sont classé en rupture massive et rupture partielle.
Les patients font un test de repositionnement articulaire à 30°,60°,90°, 120° et 150° de flexion.
Un inclinomètre fixé solidement au bras enregistre les amplitudes. Le Test débute par un placement passif puis il est demandé un placement actif, le sujet à les yeux bandés pendant toute la durée du test. Chaque mouvement est répété 3 fois pour chaque amplitude.
Le score d’erreur est calculé en faisant la moyenne des trois essais entre la moyenne des angles observés et l’angle ciblé.
Les résultats sont comparés à un groupe contrôle

Résultat :
Il existe une différence de performance proprioceptive entre le groupe contrôle et le groupe expérimental, sur l’ensemble des amplitudes.
Le degré d’erreur est plus grande pour les ruptures massives, il y a donc un effet dose sur la proprioception.

Remarque AK, article fait sur le seul résumé, donc pas de précision sur la taille de l’erreur. Cette information peut être intéressante en renversant la question : la taille de l’erreur est elle un bon indicateur de la gravité de la rupture ?

The effects of rotator cuff tear on shoulder proprioception.