Douleurs d
La prise en charge thérapeutique des douleurs d’épaule concerne aussi le physiothérapeute comme en témoignent les nombreux essais cliniques réalisés sur ce sujet. Crawshaw et coll., viennent de publier dans le BMJ, les résultats d’une étude réalisée sur 232 participants, âgés de plus de 40 ans et qui présentaient des douleurs d’épaule d’origine non neurologique. L’objectif était de comparer, au terme de 3 mois, l’effet d’un traitement associant l’injection de corticostéroïdes à une prise en charge manuelle (exercices plus mobilisations) avec la prise en charge manuelle seule. (On y apprend d’ailleurs que ces physiothérapeutes anglais ont un diplôme d’injection !). Si leurs résultats ne montrent pas de différences significatives à 3 mois entre les deux traitements en terme de douleurs et d’incapacité, l’amélioration par rapport à l’état initial était toutefois plus importante à 1 semaine (48 % vs 77 %) et à 6 semaines (78 % vs 92 %) pour le groupe [exercice plus injection].

Commentaires : Il est surprenant de lire dans la conclusion de l’abstract que les auteurs ne font état que des résultats à 12 semaines alors qu’il est clairement indiqué une amélioration plus rapide du groupe ayant bénéficié d’une injection en plus des exercices. On peut trouver une description sommaire du programme ici . On peut regretter l’absence de données concernant la quantité, la durée et les exercices pratiqués à chaque séance rendant le protocole difficile à reproduire. En bref, voilà un sujet qui pourrait intéresser les physiothérapeutes français dans le cadre de l’arrivée des PHRIP: étude des bénéfices/coûts des traitements ? Quid d’un protocole [injection sans physiothérapie car souvent le cas en pratique] VS [injection + physiothérapie], etc.

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