Un ensemble de signes classiquement décrits pour certains dans l’ouvrage de Stanley Hoppenfeld, toujours un must abordable et à avoir sur une étagère pas loin de la table de “massage”.

Percussion sur le vertex :

Percuter avec tact et mesure du poing fermé le vertex du patient assis ; la présence d’une douleur massive et bilatérale doit alerter : les douleurs rhumatismales sont volontiers unilatérales.  

Utilisation d’un diapason :

La vibration du diapason posé sur une épineuse proéminente peut révéler une fracture vertébrale proche.

Manœuvre de Valsalva :

Le patient retient sa respiration et pousse ensuite comme s’il voulait aller à la selle. Cette manœuvre, augmentant la pression intra-rachidienne, sera positive en cas de processus expansif comme une hernie discale ou une tumeur du canal cervical, en entraînant une augmentation de la douleur.

Épreuve de déglutition :

Des difficultés ou des douleurs à la déglutition peuvent parfois relever d’une pathologie cervicale comme une ostéophytose vraiment exubérante, mais surtout d’un gonflement des tissus mous par un hématome, une infection ou une tumeur de la portion antérieure du rachis cervical.

Le ganglion de Troisier / Virchow :

La présence d’un ganglion sus-claviculaire sensible et palpable étendue (pièce de monnaie) à la base du cou doit faire penser à une atteinte ganglionnaire possiblement tumorale (migration d’un cancer via le canal thoracique ou lié au poumon).

Une amyotrophie localisée :

Celle d’un trapèze supérieur ou d’un SCM, innervés par une paire crânienne, doit faire penser à une possible atteinte du tronc cérébral.

Le signe de Jean Lhermitte :

Selon Wikipedia, ce signe, décrit par le grand père de Thierry, est une sensation de décharge électrique parcourant le rachis et les jambes lors de la flexion de la colonne cervicale. Ce signe est fréquemment observé dans la sclérose en plaques et parfois au cours de certaines compressions médullaires et myélopathies cervicales. Il est en rapport avec une atteinte des cordons posterieurs de la moelle au niveau cervical.

Le patient peut le décrire incidemment ou il peut être provoqué lorsque le patient est assis de tout son long, pieds sur la table, en grande flexion du rachis. Il ne se rencontre pas dans une cervicalgie commune.

Anomalies retrouvées à la palpation sans rapport avec une pathologie grave :

Chaleur, rougeur, pâleur, cicatrices, nodules, adénopathies) du cou et des membres supérieurs chez des patients cervicalgiques avec ou sans irradiation au membre supérieur doivent alerter. Mais la présence :

– D’un nodule en regard d’une articulation zygapophysaire, parfois tendu et douloureux au toucher, majoré par la répétition de la palpation se rencontre fréquemment dans une cervicalgie aiguë.

– De nodules de l’aspect de grains de riz, en sous-occipital ou le long des SCM est fréquente ; ce sont des adénopathies cervicales isolées pouvant être le témoignage d’une infection ORL ancienne.

– D’un lipome, boule de graisse de grosseur variable, non douloureuse, que l’on peut faire glisser sur les plans sous-jacents est sans intérêt mais fréquent chez les sujets âgés.