Une étude rétrospective a été menée via la page web de l’International Demolition Derby Association auprès de 40 pilotes sans aucun antécédent de cervicalgie au début de leur carrière. L’étude consistait en un questionnaire en ligne adapté du Québec Task Force pour le syndrome du fléau cervical (Demolition Derby Neck Pain Questionnaire).
Résultats :
En moyenne, les pilotes avaient participé à 30 « courses » comptant chacune 52 collisions dont 55% par l’arrière. La vitesse de collision moyenne rapportée était de 41,6 km/h et la vitesse maximale moyenne de 72 km/h. Chez la majorité des pilotes, la douleur cervicale la plus importante n’excédait pas 21 jours ; seulement un pilote déclarait avoir souffert de cervicalgie plus d’une année et deux pilotes plus de 3 mois. Trois pilotes déclaraient avoir une douleur cervicale chronique (n’ayant jamais complètement disparu). Les 37 autres ne décrivaient aucune douleur chronique.
Conclusions :
Malgré la violence des chocs et leurs répétitions, il semble que les pilotes de Demolition Derby souffrent peu de cervicalgies (l’épisode douloureux, quand il existe, semble durer peu de temps). Beaucoup de facteurs peuvent expliquer ce constat : par exemple, il n’existe pas d’indemnisation par les assurances dans cette discipline et un arrêt de carrière sur blessure créer une perte de revenu pour les pilotes majoritairement professionnels : du coup les facteurs psycho-sociaux sont très différents d’une population accidentée par un tiers dans les conditions quotidiennes.u[
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REFERENCES