Cette fois-ci c’est par par le biais d’une étude dans le JAMA Network Open, qui conclut que, pour les patients souffrant de douleurs au dos, aux genoux, au cou ou à l’épaule, un physiothérapeute dès le début peut réduire les chances qu’ils prennent des opioïdes par la suite.
Cette étude est menée sur une échantillon conséquent, 88985 patients souffrant de douleurs à l’épaule, au cou, au genou ou au bas du dos. Les résultats de cette étude transversale montre qu’une intervention précoce d’un kinésithérapeute permet de réduire de 10% en moyenne la consommation d’opioïdes.
Plus précisément :
Influence sur le risque de consommation au stade aigue :
La kinésithérapie précoce est associée à une réduction du risque de consommation d’opioïdes pour les quatre affections: baisse de 16% pour les patients souffrant de douleurs du genou, de 15% pour les personnes souffrant de douleur de l’épaule, de 8% pour les douleurs du cou et de 7% pour les douleurs lombaires. (LBP).
Influence sur la dose utilisée :
Parmi les patients à qui on a prescrit (et utilisé) des opioïdes, une kinésithérapie précoce semblait être associée à une réduction du nombre de prises.
Les patients souffrant de douleurs au genou ont enregistré une baisse de 10,3% du nombre d’équivalents en milligrammes de morphine orale pris par rapport au groupe témoin;
les personnes souffrant de douleur à l’épaule ont vu une réduction moyenne de 9,7% ; et le sous-groupe LBP a enregistré une baisse moyenne de 7%.
Selon les auteurs de l’étude, le sous-groupe des douleurs au cou a présenté une légère baisse de 3,8%, ce qui est insuffisant pour être statistiquement significatif.
Influence sur la prise chronique d’opioïde.
Une thérapie physique précoce pour la douleur au genou et la lombalgie était associée à une réduction significative du risque d’utilisation chronique d’opioïdes – de 66% pour la douleur au genou et de 33% pour la lombalgie – par rapport aux patients n’ayant pas reçu de thérapie physique précoce. L’utilisation chronique d’opioïdes chez les patients souffrant de douleurs au cou et à l’épaule ne différait pas entre les groupes d’étude.
Steven George, PT, PhD, l’un des chercheurs ayant participé à l’étude, a déclaré à que l’étude fournit "des encouragements et un soutien" à des directives appelant à des traitements non opioïdes, y compris la kinésithérapie , à considérer comme une approche de première ligne pour la gestion de la douleur chronique.
Qu’appelle t’on intervention précoce : les delais varient selon les conditions, allant de 13 jours en moyenne après la visite indicielle pour la douleur au cou à 40 jours pour la douleur à l’épaule.
Le nombre médian de séances de kinésithérapie variait de 5 pour la douleur au genou et lombalgie à 8 pour la douleur au cou.
On trouve également dans l’équipe de conception de l’étude un PT PHD plus connu en France de par ses interventions : Chad E. Cook