La 1ère fois à cause de Yannick Barde Cabusson qui vient d’évoquer ci dessous 2 études : la texane de Moseley en 2002 sur 180 patients avec 2 ans de recul ; et puis l’étude finlandaise sur 146 patients avec un an de recul. Si vous voulez comparer les résultats de vos patients, voici le lien pour le WOMET Western Ontario Meniscal Evaluation Tool (16 questions qui évaluent de façon assez complète tous les symptômes physiques, fonctionnels et émotifs susceptibles d’apparaître après une ménisectomie). Voici le lien pour le LYSHOM (8 questions sur 100 points)

La 2ème fois à cause d’Alizée Cerrachio & d’Emilie Lombard qui évoquent l’étude parue en 2013 dans le « American Journal Of Sports Medecine » dont le score méthodologique est de 7/10 sur l’échelle de PEDro. Vous l’avez peut être déjà lue puisqu’elle se trouve sur ActuKine, rubrique « Traduction des résumés de PEDro » . Son titre « Étude comparative entre méniscectomie et traitement conservateur d’une déchirure horizontale dégénérative du ménisque médial » sur 102 patients avec cette fois un recul de 2 ans !

La 3ème fois à cause de l’étude canadienne de 2008, quelque peu similaire (malgré des différences à souligner) parue elle aussi dans le « NEJM » portant sur 188 patient avec un suivi pendant 2 ans. Elle comparait, sur les lieux où ont été créés les WOMAC et autres WOMET, l’efficacité du traitement arthroscopique plus le traitement médical et physiothérapique versus le traitement médical et physiothérapique seuls.

Le « New York Times » du 26 décembre s’interroge aussi sur cette chirurgie méniscale sous arthroscopie qui est une des interventions les plus courantes en orthopédie aux USA : 700 00 par an ! Pour un coût de près de 4 milliards de $. Aussi une controverse se développe au fil de l’article. Certains médecins pensent que cette intervention est de peu de valeur. D’autres évoquent la nécessité de mieux cibler les indications. Presque tous s’accordent sur l’intérêt de la thérapie physique en 1ère intention. Le Dr Jarvinen de l’équipe finlandaise s’interroge sur la puissance de leurs résultats et pense qu’ils ne peuvent pas être seulement dus à l’effet placebo. Naturellement les tenants de l’option inverse émettent aussi leurs réserves.

Une lecture attentive de ces études vous aidera à y voir plus clair (ou non…)