69 patients présentant un syndrome femoro-patellaire depuis plus de 3 mois ont été recruté et réparti en 3 groupes. Le premier groupe a bénéficié d’une rééducation axée sur un réentrainement sélectif du VMO selon les préceptes de McConnell (avec utilisation d’un EMG biofeedback, étirements, taping, correction de la position de la patella…).
Le second groupe a bénéficié d’un traitement axé sur un renforcement global du quadriceps (avec étirements, taping, exercices des membres inférieurs…) Le 3ème groupe n’a bénéficié d’aucun traitement. Ces 3 groupes ont été comparé avant et après huit semaines, en évaluant la douleur, la fonction et la qualité de vie (N.B: la fonction mentale a été évalué avec le score SF-36 ce qui confirme la possibilité d’évaluer le modèle bio-psycho-social qui fait débat sur le blog ces jours ci!).
L’étude démontre que les 2 approches (renforcement global du quadriceps et activation sélective du VMO) améliorent significativement la douleur, l’activité et la participation. Cependant, il n’y a pas de différence entre les 2 approches. Les auteurs préconisent quand même d’utiliser une rééducation sélective du VMO dans les premiers temps de la rééducation, mais de ne pas trop se focaliser dessus notamment sur des patients chroniques. Dans la discussion, ils mettent aussi en avant la relative courte durée d’intervention et de suivi, le manque de spécificité des interventions (ajout d’autres techniques…mais cela correspond à la pratique!) et rappellent la nécessité d’optimiser l’alignement de la patella et du contrôle moteur pelvi-femoral.
G.Synne et al. / Manual Therapy 14 (2009) 252-263. Résumé sur ce lien
Article soumis le 26/06/2010 et accepté le 05/07/2010