L’objectif était d’évaluer les effets de la réhabilitation respiratoire chez des patients atteints de BPCO après une exacerbation.
Les critères étaient les réadmissions à l’hôpital, la mortalité, la qualité de vie et la capacité à l’exercice. Il n’y avait pas de restriction de langage pour les articles à sélectionner.
De 1759 références trouvées 9 ont été retenues rassemblant au total 432 patients. Les inclusions en réhabilitation variaient de 3 à 8 jours soit après l’admission à l’hôpital soit après l’initiation du traitement pharmacologique, d’autres enfin commençaient après l’hospitalisation et le programme avait lieu à domicile.
Les résultats principaux figurent dans l’abstract.
Les auteurs concluent que la réhabilitation respiratoire diminue de manière significative les réhospitalisations après une exacerbation chez des patients atteints de BPCO.
L’amélioration est significative pour la qualité de vie et la capacité à l’exercice.
Conclusion
Si les preuves sont suffisantes de nouvelles études seraient utiles pour augmenter la puissance des résultats avec de plus grands effectifs.
Commentaires
Une question intéressante est abordée celle de l’existence d’un biais de publication. Les faibles effectifs tendent à surestimer les effets. Les résultats sont plus significatifs et donc plus facilement publiés. La présence de cohorte peu développée pourrait être un fait volontaire ; une des recommandations est donc de construire des études avec de plus grands effectifs.
Pour un impact significatif il est nécessaire d’avoir un groupe contrôle. Or la réhabilitation est reconnue pour efficacité et la question éthique se pose d’avoir un groupe privé de ces bénéfices. Une des solutions avancées serait de développer ces études dans des pays qui pratiquent peu la réhabilitation. Ceci nous semble de nouveau poser une question éthique.
Les auteurs signalent un des avantages de la réhabilitation dans un contexte d’exacerbation serait d’en profiter de manière opportune pour relancer l’éducation thérapeutique et pointer si avéré le défaut de suivi du traitement par exemple.
Cependant le patient peut être sujet à d’autres exacerbations, la réhabilitation se fait alors en dent de scie. L’entraînement segmentaire devient à ce moment là le traitement de choix.
Au final des effectifs plus important sont attendus ainsi que des études coût efficacité.
A retenir en pratique : lors d’une exacerbation la réhabilitation doit être poursuivie selon l’état de santé du patient ce qui sous entend une proche collaboration avec le médecin pour décider des adaptations.