17 souris ont participé à cette expérience. Elles ont été entrainées à rester calme dans un tube sans bouger la tête 20min. Elles ont ensuite pris part à plusieurs expériences d’IMF (une queue en plastique était brossée dans leur champ de vision accompagnée de brossages synchrones ou asynchrones de leur véritable queue – au bout d’une minute la queue factice était fermement arrachée par l’opérateur et le comportement de l’animal était enregistré – ben oui, on n’allait pas leur faire passer un questionnaire !).

Les conditions étudiées étaient les suivantes :
Expérience 1 : brossages synchrone VS brossages asynchrones des queues
Expérience 2 : brossages synchrones à vue VS brossages synchrones avec la queue factice masquée par un champ opaque
Expérience 3 : deux queues factices étaient utilisées (une à gauche et l’autre à droite) + brossages synchrones d’une des queues factices et de la queue réelle : réaction de la souris à l’arrachement de la queue factice brossée VS non brossée

Les résultats montrent des similitudes avec l’IMF réalisé chez l’humain (réactions majorées en brossages synchrones, importance du canal visuel, notion de congruence spatiale du membre factice impactant l’illusion).

Il y a donc deux bonnes nouvelles :
1/les chercheurs étudiant les bases neuronales des processus multi-sensoriels de la représentation corporelle vont pouvoir s’en donner à cœur joie avec nos petits rongeurs !
2/les souris ayant vendu leur queue au diable pourront désormais bénéficier d’une forme de soutien psychologique en lézardant en laboratoire

Référence

Wada, M., Takano, K., Ora, H., Ide, M., & Kansaku, K. (2016). The rubber tail illusion as evidence of body ownership in mice. Journal of Neuroscience, 36(43), 11133-11137.