Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.
Les cliniciens effectuent des interventions thérapeutiques, comme les étirements, la thérapie manuelle, l’électrothérapie, les ultrasons, et des exercices, afin d’augmenter la dorsiflexion de la cheville. Toutefois, les auteurs d’études précédentes n’ont pas déterminé quelle intervention ou quelle combinaison d’interventions est la plus efficace.
OBJECTIF
Déterminer la taille des effets de l’intervention thérapeutique et les interventions thérapeutiques les plus efficaces dans le but de restaurer une dorsiflexion de cheville normale après entorse de cheville.
SOURCES DES DONNÉES
Nous avons effectué une recherche exhaustive dans la littérature dans WEB of Science et EBSCO HOST de 1965 au 29 mai 2011, avec 19 termes de recherche liés à l’entorse de cheville, la dorsiflexion, et en croisant les références d’articles pertinents.
SÉLECTION DES ÉTUDES
Les études éligibles devaient être rédigées en anglais et inclure les moyennes et les écarts-types de prétraitement et de post-traitement chez les patients atteints d’entorse de cheville aiguë, subaiguë ou chronique. Les critères de jugement incluaient diverses mobilisations articulaires, des étirements, des vibrations locales, de l’oxygénothérapie hyperbare, de l’électrostimulation et de la relaxation mentale.
EXTRACTION DES DONNÉES
Nous avons extrait les données sur les améliorations de la dorsiflexion parmi diverses applications thérapeutiques en calculant les tailles de l’effet avec le d de Cohen et l’intervalle de confiance de 95% associé et nous avons évalué la qualité méthodologique en utilisant l’échelle de la Physiotherapy Evidence Database (PEDro).
SYNTHÈSE DES DONNÉES
Au total, 9 études (score PEDro 5.22 +/-1,92) répondent aux critères d’inclusion. Les étirements statiques avec un programme d’exercices à domicile ont eu les plus forts effets sur l’augmentation de dorsiflexion chez des patients 2 semaines après des entorses aiguës de la cheville (d Cohen = 1,06 ; IC 95% 0,12 à 2,42). L’amplitude des tailles de l’effet pour les mobilisations avec mouvement en dorsiflexion de cheville parmi les personnes atteintes d’entorses de cheville récurrentes était faible (amplitude d Cohen = 0,14 à 0,39).
CONCLUSIONS
L’étirement statique dans le cadre de soins standardisés a produit les effets les plus forts sur la dorsiflexion après entorses aiguës de la cheville. Les preuves existantes suggèrent que les cliniciens doivent considérer ce qui peut être le facteur limitant de la dorsiflexion de la cheville pour choisir les traitements et les interventions les plus appropriées. Les chercheurs doivent examiner la relation entre amélioration de la dorsiflexion et progression du patient en utilisant des mesures de résultats fonctionnels des patients auto-déclarés après les interventions thérapeutiques afin de déterminer les formes les plus appropriées d’interventions thérapeutiques à effectuer face aux limitations de dorsiflexion de cheville.
Référence :
Therapeutic interventions for increasing ankle dorsiflexion after ankle sprain: a systematic review
Terada M, Pietrosimone BG, Gribble PA
Journal of Athletic Training 2013 Sep-Oct;48(5):696-709
(Traduction : Vincent BOSSARD et Cyprien FLORENT, Relecture et publication : Adrien PALLOT)