Le but était de confronter à l’evidence-based des pratiques transmises par les seniors aux apprentis chirurgiens.

Après avoir sélectionné certaines pratiques pré et post opératoires, ils ont effectués une analyse de la littérature.

Parmi les critères retenus, on retrouve la mobilisation passive continue (MPC) réalisée en post opératoire immédiat. Traditionnellement, la MPC est utilisée dans beaucoup de services d’orthopédie.

Les auteurs rapportent une revue Cochrane incluant 24 essais contrôlés randomisés (RCT) concluant que les effets de la MPC sur l’amplitude de flexion active du genou, la douleur et la fonction ne sont pas cliniquement importants (amélioration de l’amplitude de flexion active de 2°). Cette revue conclue donc qu’il n’est pas nécessaire d ‘utiliser la MPC de façon systématique.

Ils mentionnent également une étude récente portant sur 141 patients ayant bénéficié d’une arthoplastie totale du genou et ayant moins de 75° de flexion pré-opératoire. La MPC deux heures par jour n’a pas amélioré l’amplitude de flexion du genou en décharge.

Un autre critère a été évalué : la flexion du genou en décharge. Il semble, d’après les auteurs, qu’atteindre le seuil de 90° ne soit pas un indicateur de bonne récupération à 1 an post opératoire, au contraire de l’extension. Ils précisent d’ailleurs qu’il est utopique de penser pouvoir atteindre 90° en 6 à 8 jours d’hospitalisation.

Les (mauvaises) habitudes ont la vie dure…

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