Une étude reporte l’analyse de quelques 1320 personnes dont la pathologie semblait appropriée à la prise en charge d’un physiothérapeute (entorse, déchirure, fracture fermée, douleur rachidienne etc…).
En comparaison à un autre groupe de patients pris en charge de manière classique, les auteurs montrent que les personnes prises en charge par des physiothérapeutes :
-restent moins longtemps aux urgences (83 minutes de moins en moyenne)
-ont recours à moins d’imagerie médicale
-ne reportent pas d’événements indésirables (ex: plainte du patient)

En résumé, lorsque les praticiens de première ligne sont des physiothérapeutes, l’utilisation d’imagerie et la durée de séjour sont diminuées, et cela sans augmentation d’événements indésirables.

Statistiquement parlant, pour chaque 8 patients vus par un physio, une radio est évitée; pour chaque 40 patients vus par un physio, 1 scanner est évité et pour chaque 69 patients vus, une échographie évitée.

Environ 12% des patients qui se sont présentés aux urgences, avaient une pathologie pouvant être traitée par le physio.

L’Australie est dans une phase où elle étend le rôle des professions non-médicales pour faire face aux problèmes de surpeuplement des urgences. Les physiothérapeutes australiens ont fait la preuve de leurs compétences de triage et de prise en charge sans risque, et le montrent à travers des publications comme celle-ci.

Référence
Sutton M, Govier A, Prince S, Morphett M (2015) Primary-contact physiotherapists manage a minor trauma caseload in the emergency department without misdiagnoses or adverse events: an observational study. Journal of Physiotherapy 61: 77–80

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