Les auteurs ont identifiés 8 études (essais cliniques randomisés) regroupant 262 patients souffrant d’asthme stable avec une gravité allant de moyenne à sévère.
Les enfants pratiquaient la natation entre 30 et 90 minutes, 3 à 4 fois par semaines pendant 6 à 12 semaines, en intérieur ou en extérieur.
La natation était comparée à un traitement usuel dans 6 études et au golf dans une étude.
Les critères de jugement principaux étaient la qualité de vie, le contrôle de l’asthme par agenda, l’exacerbation de l’asthme nécessitant une hospitalisation et la consommation de stéroides lors d’exacerbations.
Les critères de jugement secondaires étaient l’utilisation de bronchodilatateurs, l’utilisation de médication préventive (ex: corticostéroïdes inhalés), la fonction respiratoire (VEMS, CVF …) la résistance à l’exercice, l’hypersensibilité bronchique, le temps d’arrêt de scolarité et l’utilisation des services de soins.
Aucun effet statistiquement significatif n’était observé sur les critères principaux comparativement aux soins habituels ou à d’autres activités physiques.
La natation semble toutefois augmenter la VO2 max de 9.67 mL/kg/min (IC 95% 5.84 à 13.5) ainsi que la VEMS/VEMS prédite de 8.07% (IC 95% 3.59 à 12.54)
Les auteurs suggèrent donc que la natation est une pratique bien tolérée par les enfants asthmatique stables, permet d’augmenter la fonction respiratoire (recommandation modérée) ainsi que la fonction cardio-vasculaire (recommandation élevée). Il n’y a pas de preuves suggérant d’éventuels effets indésirables. Toutefois les auteurs ne s’avancent pas sur la supériorité de la natation sur d’autres activités physiques.