Le suspens n’étant plus tenable, nous voici obligés de publier la suite de ce post.

Comme signalé, l’objectif n’est pas de critiquer stérilement telle ou telle méthode, mais bien d’aiguiser sa lecture critique afin d’étayer son propre jugement et ainsi d’évaluer l’utilité clinique de ce procédé.

C’est Anthony qui a fait mouche dans son analyse bien que Seb et Guillaume aient identifié un biais important.

Ainsi, il est effectivement étonnant qu’un “simple” groupe témoin ait été utilisé (tout à fait d’accord avec Thomas, la réalisation d’une étude n’est pas une sinécure) alors que la mise en place d’un tape placebo ne semblait pas d’une grande complication. Le groupe témoin est généralement sous l’effet d’un placebo ou bien d’un traitement ayant fait preuve de son efficacité. Un groupe témoin passif, comme c’est le cas ici, est parfois proposé dans un troisième bras. Ainsi l’effet Hawthorne est donc probablement majeur, notamment dans l’évaluation de la douleur de part sa subjectivité.

Mais le problème principal n’est pas là. En effet, on ne peut être que très surpris de constater l’erreur méthodologique suivante: l’analyse statistique ne porte pas sur la comparaison des groupes mais bien sur l’évolution interne de chaque bras ! (bien que tout soit fait dans la forme pour nous inviter à penser le contraire)

Au regard de ce biais méthodologique, on ne peut tirer aucune conclusion des résultats de cette étude, ni même une projection clinique.
Elémentaire mon cher Anthony 😉

Epilogue :
ben c’est pas grave , moi j’en met quand même, au moins ça va booster le placebo (en plus si ça fait pas de bien, ça peut pas faire de mal)
Certes, peu de chance que ça fasse du mal, au niveau somatique du moins. Nous rentrons ici dans des considérations éthiques qui nécessiteraient plus que ce simple post…