Dans cette même revue, vous trouverez un éditorial intéressant sur la fiabilité des recommandations de pratique clinique.
Cet éditorial met en avant :
– Un problème méthodologique. Par exemple, pour les 357 recommandations fortes réalisées par la Société Américaine d’Endocrinologie, "59% étaient basées sur un niveau de preuve faible à très faible ; un peu plus d’1/4 de celles-ci ne comportaient aucune justification"
– Des conflits d’intérêts déclarés mais sans règle à ce niveau. Une proposition de l’American College of Chest Physicians semble intéressante.
Le British Medical Journal a publié une "liste de 8 « reds flags » devant susciter le scepticisme des lecteurs d’un GPC (ou d’une revue médicale) :
– le sponsor est une société professionnelle qui reçoit un financement important de l’industrie
– le sponsor est une compagnie propriétaire, ou non déclarée, ou masquée
– le(s) président(s) du comité a (ont) un conflit financier (personne ayant une relation financière avec une compagnie propriétaire dans les soins de santé et/ou dont la pratique/spécialité clinique a recours à des tests ou interventions concernés par le GPC
– plusieurs membres du panel ont un conflit financier (voir ci-dessus)
– toute suspicion « d’empilement » du comité permettant de pré-décréter une recommandation concernant un sujet controversé (voir ci-dessous)
– absence ou implication faible d’un expert en méthodologie pour l’évaluation des preuves
– absence de revue externe
– absence d’inclusion d’experts non-médecins, de représentants des patients, de stakeholders de la communauté."
A noter, l’existence d’une grille de lecture et d’évaluation des recommandations de pratique clinique, la grille AGREE.
Hervé Maisonneuve sur son blog donne aussi quelques éléments de réflexion à ce sujet : ici et ici ou encore là.
Référence