C’est à cette question que tente de répondre cette étude.
Pour tester l’hypothèse de la différence d’activation musculaire, les chercheurs ont quantifié l’activation des muscles du tronc et du fessier, l’intensité de l’exercice, la douleur et l’effort perçu chez les personnes avec et sans lombalgie chronique lors de la réalisation d’exercices aquatiques et terrestres.

Méthode
Vingt participants atteints de lombalgie chronique non spécifique et 20 participants en bonne santé ont réalisé 15 exercices aquatiques et 15 exercices terrestres similaires. L’activation musculaire moyenne et maximale a été mesurée bilatéralement à partir d’erector spinae, de multifidus, de gluteus maximus, de gluteus medius, de rectus abdominis, oblique externe et oblique interne à l’aide d’électromyographie de surface étanche et sans fil. L’intensité de l’exercice (fréquence cardiaque), l’effort perçu (échelle de Borg) et, pour le groupe lombalgie chronique, la douleur (échelle visuelle analogique) ont été enregistrés.

Résultats
Il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes. Des différences significatives entre les environnements ont été observées en termes de fréquence cardiaque (toujours plus élevée sur la terre ferme), d’effort physique (plus forte dans l’eau pour 3 exercices et sur la terre pour 6 exercices) et dans l’activation musculaire (plus élevée sur terre dans 29% des cas que dans l’eau). Les niveaux de douleur étaient faibles, mais la douleur a été signalée plus de deux fois plus fréquemment sur terre que dans l’eau (7,7% contre 3,7%, respectivement).

Conclusions
Les personnes atteintes de lombalgie chronique à légère ont eu des réactions à l’exercice similaires à celles de témoins en bonne santé. Les exercices aquatiques produisent une activation musculaire moindre qu’en milieu terrestre, une intensité et un effort musculaires inférieurs mais néanmoins suffisants pour une stimulation active. Les exercices aquatiques ne devraient pas être supposés être moins fatigants ni moins efficaces pour activer les muscles du tronc et du bassin que les exercices au sol. Ces données peuvent être utilisées pour éclairer la conception et la prescription de programmes et d’interventions de réadaptation.

Muscle Activity During Aquatic and Land Exercises in People With and Without Low Back Pain Stelios G Psycharakis Simon G S Coleman Linda Linton Konstantinos Kaliarntas Stephanie Valentin Physical Therapy, Volume 99, Issue 3, 1 March 2019, Pages 297–310,