Evaluer l
Une revue systématique Cochrane publiée en 2011 suggère que l’utilisation de l’imagerie motrice semblerait utile en complément d’une rééducation classique pour améliorer la fonction du membre supérieur après un AVC.
Toutefois les études sont encore hétérogènes notamment concernant la population, et certains auteurs suggèrent d’évaluer la capacité du patient à visualiser correctement le mouvement avant de lui faire pratiquer l’imagerie motrice.

L’imagerie mentale (ou imagerie motrice) consiste, pour un sujet, à imaginer mentalement l’exécution d’un mouvement simple ou complexe sans que celui-ci ne soit accompagné réellement par un mouvement du corps (i.e., imagination d’un mouvement par le sujet sans le faire réellement). Il existe alors au moins deux manières de s’imaginer un mouvement:
soit le sujet produit une image visuelle du mouvement, il est alors comme spectateur de celui-ci (imagerie externe). On parle ici d’imagerie motrice visuelle (IMV)
soit le sujet simule mentalement le mouvement avec les sensations en lien avec celui-ci. Le sujet est alors comme acteur du mouvement (imagerie interne). On parle ici d’imagerie motrice kinesthésique (IMK).

Ces deux stratégies d’imagerie mentale entraînent l’activation d’aires cérébrales communes impliquées directement ou indirectement dans la motricité volontaire
Gerardin et al. ont ainsi montré que le simple fait d’imaginer un mouvement entraînait au niveau cérébral une activation des réseaux neuronaux relativement similaires à l’exécution de ce même mouvement mais à condition que celui-ci soit déjà connu du sujet. Par ailleurs, l’IMK entraînerait une activité électromyographique dans les muscles correspondants à l’exécution du mouvement, à la différence de l’IMV.

Commentaires Actukine:
Le temps de passation du questionnaire semble relativement court (la vidéo ci-dessous ne dure que 7min) mais pas sur que le temps de passation en clinique sur un patient cérébrolésé soit des plus court, ce qui limite son utilisation en pratique courante.
Reste également à déterminer si l’imagerie motrice s’avère vraiment plus efficace chez les patients "bon imageurs", et si cette aptitude à l’imagerie motrice ne pourrait pas s’améliorer avec un entrainement spécifique du genre graded motor imagery.
Espérons que les futures études nous le diront.

En bonus pour les abonnés, vous trouverez un fichier excell contenant le questionnaire prêt à être réalisé

Lien pubmed vers l’article

Video de la passation du test chez un sujet sain