JOUR 7 : business is business, isn’t it ?

Actukiné termine sa semaine dédiée au dry needling en mode “underground” puisqu’il faut bien aborder un sujet qui fâche : l’argent.

Une question de méthode ?

Un nombre important d’études dans le domaine de la thérapie manuelle (et donc dans la sphère du dry needling) utilisent des méthodes de type “thérapie bidule-chouette vs rien” (1) ou “thérapie bidule-chouette vs placebo mal choisi” (2). Soit les individus qui utilisent ce genre de design ne savent pas, soit ils savent mais sont contraints d’y recourir pour des raisons X ou Y (par exemple financières, éthiques, techniques, etc.) soit ils savent et cela les arrange bien pour vendre leurs produits/formations.

Citons Chad Cook (3) (merci à Kyle Ridgeway de ressortir ce billet du placard) :
“(…) there have been a number of manual therapy studies that were designed by clinicians who have a personal interest in the success of one intervention over another. These clinicians have either a vested interest in the applications that are part of the interventional model because they provide instruction of these techniques in continuing education courses in which they profit from (although it may seem minimal, it is not); or because the tools are part of a philosophical approach or a decision tool that was designed from their efforts or efforts from those they were affiliated with. In nearly all cases, the bias is not intentional and certainly not malicious… (…) I am concerned that new clinicians, passionate followers of selected manual therapy approaches, and in some occasions, seasoned clinicians, will be mislead because they lack expansive/formal research training with respect to study methodology. Certainly, once information is advocated within the clinical population, it takes years to diffuse its use, even after acknowledgement of its erroneous findings.”

Des noms ! Des noms ! Ou plutôt des exemples… d’exemplarité ?

– Parmi les grands défenseurs du SDM/DN on retrouve Dommerholt et Gerwin qui sont (aussi) les fondateurs de myopainseminars, organisme à but… euh, lucratif.
– Robert Boyles (un des auteurs de la revue systématique un peu trop positive à l’égard du DN citée précédemment) (3) appartient au groupe Evidence In Motion qui vend des séminaires de… dry needling (entre autre chose).

Bon, bon… Est-ce qu’au moins, ils déclarent leur conflit d’intérêt dans leurs articles ? Jetez un œil à leurs papiers, c’est assez instructif !

En résumé ?

Soyons clairs, si l’on souhaite montrer qu’une technique fonctionne, il est possible de créer un protocole de recherche pour y parvenir. Les déclarations de liens d’intérêts devraient être sérieusement documentées ! à lire ou à relire

Références

(1) Cook C. Immediate effects from manual therapy: much ado about nothing? J Man Manip Ther. 2011 Feb;19(1):3-4.

(2) Machado LA, Kamper SJ, Herbert RD, Maher CG, McAuley JH. Imperfect placebos are common in low back pain trials: a systematic review of the literature. Eur Spine J. 2008 Jul;17(7):889-904.

(3) Boyles R, Fowler R, Ramsey D, Burrows E. Effectiveness of trigger point dry needling for multiple body regions: a systematic review. J Man Manip Ther. 2015 Dec;23(5):276-93.

(4) Chad Cook on forwardthinkingpt