14 patients amputés au membre supérieur et ayant des douleurs de membre fantôme (DMF) résistantes aux traitements conventionnels (en moyenne 10 ans de souffrance et 6 ans de traitements) ont participé à une étude utilisant un système mêlant réalité virtuelle, réalité augmentée ou encore serious game.

12 séances de travail avec ce dispositif ont été réalisées et une batterie de mesures a été administrée aux sujets avant et après chaque session et également lors d’un suivi effectué à 1, 3 et 6 mois. Parmi les outils de mesures utilisés on retrouvait par exemple des échelles verbales numériques analysant l’intensité, la fréquence, la durée, la qualité et l’incursion de la douleur du membre fantôme dans le quotidien ou encore une mesure de la médication utilisée par les sujets.

Pour avoir une idée du protocole technique utilisé, reportez-vous à la vidéo associée ci-dessous.

Après 12 sessions, les marqueurs de la douleur du membre fantôme des sujets avaient diminués statistiquement et cliniquement de façon significative. Ainsi, intensité, qualité, fréquence et durée de la DMF avaient diminué d’environ 50%, tout comme l’intrusion de la DMF dans les AVJ ou le sommeil. Ces résultats étaient stables à 6 mois.

Affaire à suivre car un traitement non invasif de ce genre, complémentaire à l’imagerie graduelle motrice d’après les auteurs, pourrait bientôt (peut-être déjà ?) être proposé aux patients en version portable pour une utilisation à la maison.

Références

Ortiz-Catalan, M., Guðmundsdóttir, R. A., Kristoffersen, M. B., Zepeda-Echavarria, A., Caine-Winterberger, K., Kulbacka-Ortiz, K., … & Pihlar, Z. (2016). Phantom motor execution facilitated by machine learning and augmented reality as treatment for phantom limb pain: a single group, clinical trial in patients with chronic intractable phantom limb pain. The Lancet, 388(10062), 2885-2894.