Elle permet de distribuer de façon équitable les variables connues ou inconnues pour rendre la comparaison possible des résultats de l’expérience en en gardant qu’une variable différentielle, celle de l’expérimentation.
Et si on ne l’a fait pas :
C’est le cas des études de cohorte, dans lesquelles on détermine les groupes par l’existant, on compare les groupes fumeurs ou non fumeurs car ils existent déjà, on ne randomise pas un sujet pour lui dire, toi tu es dans le groupe fumeur, si tu ne fume pas, va falloir s’y mettre.
Mais du coup, quelle est l’influence de cette absence de randomisation ?
Michel Cucherat (Université de Lyon) nous rappelle à notre bon souvenir l’étude de Carrol en 1996 :
L’auteur constate que les études qui ont testé le TENS se divisent en deux groupes : les randomisées et les non randomisées et que les résultats affichés dans les deux groupes d’études sont…inverses.
Le schéma ci dessus le montre bien :
Études non randomisées : 17 études positives sur 19 (89%)
Essais randomisés 2 positifs parmi 17 (12%)
Il existe un biais de sélection qui influe considérablement sur le résultat.
Pour revenir à la case fumeur, cet argument a été utilisé à outrance par les industries du tabac pour réfuter la nocivité de la cigarette, et comme il n’état pas possible d’un point de vue éthique d’organiser une étude randomisée, il a fallu pousser les chercheurs dans leur retranchement pour prouver l’effet néfaste, cela a aboutit au critère de Hill.
Conclusion : oui, la randomisation est importante et son allocation aveugle avec, ce sont deux points de la grille pedro et quand elle est absente comme dans les études de cohortes, méfiance ! méfiance ! . C’est pour cette raison que les niveaux de preuves entre ECR et Cohortes ne sont pas les mêmes.