Moureau (2) démontre que ce constat n’est pas en rapport avec un temps de latence puisque lorsqu’on fait varier au hasard cet intervalle, la réponse neurale redevient constante et non affectée par la répétition de stimuli.
Legrain (3) montre que si on utilise des stimuli particuliers au sein de stimuli monotones, l’amplitude de la réponse neurale augmente pour cet effet de « nouveauté ». Ces stimuli « singuliers » différent aussi bien par leur intensité au sein d’un train que par leur localisation. A chaque fois, l’effet « changement » se traduit par une réponse neurale augmentée.
Voila donc un nouveau contre-pied à la théorie classique de la « pain matrix » puisqu’il semble que la réponse neurale ne soit pas établie en fonction de caractéristiques physiques particulières du stimulus nociceptif mais du fait d’une détection d’une variation « nouvelle » du stimulus. Il semble donc fondamental pour le nouveau stimulus nociceptif de pouvoir capter l’attention pour déclencher une variation significative de l’amplitude de la réponse neurale.
Conclusion : l’activité cérébrale observée en réponse à des stimuli nociceptifs apparaît être au moins partiellement en relation avec des mécanismes sous-jacents à la conduite de l’orientation de l’attention envers eux.
To be continued …
REFERENCES
(2) Mouraux A, Guérit JM, Plaghki L. Refractoriness cannot explain why C-fiber laser-evoked brain potentials are recorded only if concomitant Adelta-fiber activation is avoided Pain. 2004 Nov;112(1-2):16-26.
(3) Legrain V, Perchet C, García-Larrea L. Involuntary orienting of attention to nociceptive events: neural and behavioral signatures. J Neurophysiol. 2009 Oct;102(4):2423-34.
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