Cette étude se donne comme objectif de déterminer les taux d’incidence, la gravité et la nature des commotions dans le rugby professionnel en Irlande. Elle prend en compte les commotions cérébrales avec perte de connaissance.
160 joueurs de rugby à XV professionnels ont participé à l’étude.
Cette étude a observé 60 commotions cérébrales chez 47 joueurs au cours de la saison 2016/17. Le taux d’incidence des commotions cérébrales était de 18,4 / 1 000 heures-match-joueur. La sévérité moyenne et médiane était de 12 et 10 jours respectivement.
Les conséquences des commotions cérébrales était de 5 jours d’absence par équipe et par match. La gravité de la commotion cérébrale (jours d’absence) était en corrélation positive avec le nombre de symptômes (rs 0,32, p 1⁄4 0,022) et le score de gravité des symptômes (rs 0,28, p 1⁄4 0,045) des formes
Un nombre égal de commotions cérébrales ont été observées par le personnel médical et signalées par les joueurs . La grande majorité (72%) des joueurs déclaraient leur problème dans les 70 minutes. Au-delà de 70 minutes, le délai de déclaration des symptômes a augmenté de façon exponentielle jusqu’à un minimum de 24 heures après une commotion.
Toutes les commotions cérébrales liées au match et à l’entraînement ont été subies lors d’activités liées au contact. Une seule commotion cérébrale est notée en dehors d’une activité liée au rugby. Les attaquants sont les plus susceptibles de subir une commotion lors du plaquage (44%, n 1⁄4 14) alors que les arrières étaient à risque égal de commotion cérébrale quand ils se font plaquer (37%, n 1⁄4 10) et quand ils plaquent eux mêmes (37%, n 1⁄4 10).
Les symptoms les plus fréquents sont dans l’ordre : mal de tête, étourdissement, perte de connaissance, troubles visuels, ataxies, malaise, confusion, amnésie, sensation de brouillard, ne pas se sentir bien, troubles émotionnel, impression de déjà vu, paresthésie, nausée, altération de la conscience.
L’étude confirme l’impact considérable de la commotion cérébrale sur une équipe de professionnels du rugby au cours d’une saison. La gravité des commotions dans cette étude sont similaire à la littérature existante. L’étude montre aussi que la proportion de joueurs revenant au jeu avec la recommandation minimale de 6 jours est particulièrement faible (seulement 13%) et soulève la question de savoir si les recommandations actuelles concernant la reprise du jeu sont irréalistes ou potentiellement dangereuses. Pour tenter de garantir une disponibilité rapide pour la sélection, il est possible que le bien-être du joueur soit compromis.