OBJECTIFS : Déterminer les caractéristiques et l’efficacité des interventions d’habileté motrice chez les enfants présentant un trouble du développement et de la coordination (TDC) et identifier les modérateurs potentiels des effets de l’entraînement : méta-analyse.
SOURCES DE DONNÉES: Une recherche a été effectuée dans 6 bases de données (CINAHL Plus, Bibliothèque Cochrane, Embase, ERIC, PsycINFO et PubMed) pour des articles publiés entre 1995 et août 2017 en utilisant des éléments de recherche regroupés en 3 composantes, interventions motrices,TDC, et groupe d’âge d’intérêt).
SÉLECTION DES ÉTUDES: Des études ont été incluses si elles recrutaient des enfants de 3 à 17 ans atteints de TDC, si la performance rapportée des compétences en relation avec la motricité étaient publiées, dans des revues à comité de lecture et rédigées en anglais. Une synthèse qualitative a été réalisée pour toutes les études incluses. La synthèse quantitative (méta-analyse) n’a été réalisée que pour les études utilisant un plan d’essais contrôlé (quasi) randomisé.
EXTRACTION DE DONNÉES: La méthodologie, les caractéristiques des participants, les composantes de l’intervention, les résultats et les effets d’entraînement statistiquement significatifs de chaque étude incluse ont été extraits.
RESULTATS : Soixante-six études répondaient aux critères d’inclusion et 18 d’entre elles étaient éligibles pour la méta-analyse. La performance motrice et les facteurs cognitifs, émotionnels et autres facteurs psychologiques ont été les résultats les plus courants.
Les 3 autres catégories de résultats incluaient les perceptions et / ou la satisfaction concernant l’amélioration de l’enfant par rapport aux autres, la forme physique, l’activité physique et la participation.
Des effets d’entraînement immédiats et modérés ont été trouvés pour la motricité (coef de Hedges g = 0.63; intervalle de confiance à 95% [IC], 0.31 à .94; P <0.001) et des facteurs cognitifs, émotionnels et psychologiques (coef de Hedges g = 0.65 ; 95% CI, 0,25-1,04; P = 0,001). De plus, la dose (en minutes ) et la fréquence de l’intervention étaient des modérateurs importants de l’effet de l’entraînement sur les performances motrices.
CONCLUSIONS : Les interventions sur les habiletés motrices sont efficaces pour améliorer la motricité et la performance motrices ainsi que les aspects cognitifs, émotionnels et autres aspects psychologiques chez les enfants atteints de DCD à court terme. Ces effets sont plus robustes dans les interventions utilisant une dose d’entraînement importante et un programme d’entraînement de haute fréquence.
Il faut donc mettre le paquet pour être le plus efficace possible.