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Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a sorti début avril la troisième partie de son 6ème rapport. Les deux premières parties faisaient état de plusieurs constats. Dans un premier temps, selon le GIEC, il est indiscutable que l’activité humaine est responsable d’une élévation des températures de façon globale et cela à une vitesse sans précédent (IPCC, 2021). L’activité humaine impacte également l’ensemble de notre environnement, se traduisant par une pollution atmosphérique, des eaux et des sols, ainsi qu’à une dégradation de la biodiversité. L’ensemble de ces facteurs favorisent le développement et l’apparition de nouvelles pathologies et affections (Romanello et al., 2021). Le GIEC estime que 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes très vulnérables aux dérèglements climatiques.

Site du GIEC en français : https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/

“Il est de plus en plus évident que la simple valeur monétaire de la croissance des revenus est insuffisante pour mesurer le bien-être national et individuel. Par conséquent, toute action visant à atténuer le changement climatique est mieux évaluée par rapport à un ensemble d’indicateurs qui représentent une plus grande variété de besoins pour définir le bien-être individuel, la stabilité macroéconomique et la santé planétaire. De nombreuses solutions qui réduisent la demande de matières premières et d’énergie fossile, et donc réduisent les émissions de GES, fournissent de meilleurs services pour contribuer au bien-être pour tous ». (FAQ GIEC 2022). 

 

Le secteur de la santé comme outil de réduction et d’atténuation des dérèglements climatiques

 

Suite à cela, la troisième partie du rapport nous expose les possibilités d’actions existantes pour nous protéger. Malgré le renforcement des politiques d’atténuation, les prochaines années seront décisives pour inverser la tendance mondiale et agir efficacement pour lutter contre les dérèglements climatiques. Cela passe notamment par une réduction immédiate et profonde de nos émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines (IPCC, 2022). Cependant, ces actions doivent se faire sur l’ensemble des secteurs d’activité, y compris dans le secteur de la santé. 

 

Face à ces enjeux, le shift project, un think tank réalisant un plan de transformation de l’économie française, propose des solutions sur plusieurs secteurs d’activité en France. Dans son rapport “Décarboner la santé pour soigner durablement”, le Shift Project fait état d’un ensemble d’action à mettre en place pour agir efficacement dans la lutte contre les dérèglements climatiques. 

 

En effet, avec 8% des émissions françaises, soit plus de 46 millions de tonnes de CO2e, le secteur de la santé est l’un des plus polluant de notre économie. Il est donc nécessaire d’agir sur ce secteur afin d’en réduire les émissions, comme indiqué dans le nouveau rapport du GIEC (Hervé, 2021). 

graphique des émissions de gaz par domaine de consommation en santé

 

 

Vers une forme de sobriété dans la santé ?

 

Pour cela le Shift Project propose plusieurs solutions telles que la rénovation globale des établissements de santé et des cabinets libéraux tout en développant une sobriété énergétique ; le développement des transports durables et des transports en commun ; le renforcement d’une offre alimentaire végétarienne ou encore la mise en place d’une politique d’achats éco-responsables pour l’ensemble des dispositifs et équipements médicaux et des produits de santé. 

Si une éco-responsabilisation de nos lieux d’exercice est nécessaire, il est également primordiale de développer de nouvelles façon d’exercer. Comme dans l’ensemble des secteurs d’activité, la santé se doit de développer une forme de sobriété afin de lutter contre la surconsommation, responsable d’une partie des émissions de CO2e. Pour cela plusieurs pistes sont explorées comme le développement de la prévention ; l’autonomisation des personnes pour réduire le nombre d’actes ou encore un renforcement de la coordination pour optimiser le parcours de santé. Il est également nécessaire de se questionner et d’évaluer

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