– Le premier serait une coopération accrue entre professionnels de santé (n°254),
– le second, la mise en place de soins à distance ou télésanté (n°255).
Aujourd’hui, nous traiterons la coopération entre professionnels de santé.
Quels constats sont réalisés concernant la coopération entre professionnels de santé ?
Cette coopération s’envisage suivant 2 axes, à savoir le transfert de tâches du médecin vers un autre professionnel de santé et des modes d’exercices collectifs.
Ce transfert envisagé depuis 2000 a fait l’objet de plusieurs expérimentations en hospitalier uniquement mais avec des résultats positifs qui ont permis de cadrer juridiquement cela dans la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires). Cette loi permet de mettre en place des coopérations au niveau régional après des démarches souvent complexes.
L’exercice collectif est principalement intra-professionnel et encore trop peu inter-professionnel malgré la mise en place des maisons de santé pluridisciplinaire en 2007.
Un tour d’horizon des coopérations dans les pays étrangers est également présenté avec comme enseignements, une amélioration de l’accès et de la qualité des soins.
- Créer un statut et un diplôme d’infirmier clinicien en soins primaires de niveau master (NDLR : en lien avec le rapport Hénart sur les professions de santé intermédiaires).
- Expérimenter, dans quelques maisons de santé, une consultation infirmière de première ligne au cours de laquelle l’infirmier clinicien prendrait en charge les affections bénignes et orienterait directement, si besoin, le patient vers le médecin.
- Instituer une consultation infirmière de suivi des patients atteints de pathologies chroniques assurée par l’infirmier clinicien.
- Expérimenter des modes de rémunération à la performance collective qui associent aux objectifs de coordination, de qualité et d’efficience existants de nouveaux objectifs de transfert d’activités entre professionnels exerçant dans des maisons de santé.
- Structurer l’offre de formation en soins primaires :
– Créer pour l’ensemble des étudiants en santé (filières médicale, pharmaceutique et paramédicale) un stage obligatoire de “prise en charge en soins primaires” ;
– Mettre en place un statut de professeur universitaire – praticien ambulatoire (PU-PA).
Les kinésithérapeutes peuvent (à la vue de ces propositions) investir ce champ de la coopération entre professionnels de santé. L’actualité relative aux transferts de tâches nous laisse penser que les kinésithérapeutes doivent investir cela afin de pouvoir développer la même expertise que leurs confrères étrangers (cf. articles sur échographie et rééducation ici et ici).
Pour en savoir plus sur le cadrage de la coopération par la loi HPST :
– Communiqué de Presse du Ministère de la Santé
– Fiche pédagogique du Ministère de la Santé
Merci à Gaétan Duport pour l’information.