Référentiels compétences du kinésithérapeute et du kinésithérapeute-ostéopathe
Nous ne reviendrons pas sur les éventuels conflits d’intérêts des experts ayant rédigé ce document, la question ayant été évoquée en avril dernier.
Nous ne mentionnerons pas à nouveau l’aspect unique de l’ostéopathie en France (rapport IGAS ou article de fin 2011) par rapport aux autres pays (Canada par exemple) ou le peu de preuves d’efficacité de celle-ci.

Que contient ce document ?

Le chapitre I intitulé « Les MK et les MKO : des professionnels de santé reconnus » comprend 2 parties. La partie I constitue un rappel historique mais surtout juridique concernant l’exercice de la kinésithérapie en France. La partie II fait de même pour l’ostéopathie au travers du masseur-kinésithérapeute ostéopathe.

Le chapitre II intitulé « Le référentiel MK/MKO » précise les compétences communes et spécifiques du kinésithérapeute du MKO. Le référentiel du kinésithérapeute diffère de celui publié en juin 2011.
A noter les coquilles dans le document dans le référentiel du kinésithérapeute où ce dernier « assure la traçabilité de l’évaluation clinique
ostéopathique » (compétence C1G) ou encore « met en concordance les résultats de l’évaluation clinique ostéopathique avec les plaintes du patient » (compétence C2A), etc.
La conclusion de ce chapitre laisse songeur : « ce référentiel s’inscrit donc dans une démarche de professionnalisation des MK et des MKO en rapprochant les savoirs professionnels des savoirs scientifiques par la présentation finale d’une base bibliographique référencée. S’appuyer sur cette base solidifie le rapport aux savoirs des MK et des MKO » .Les références mentionnées à la fin du document n’étant pas appelées dans le texte, nous pouvons nous demander si elles ont été lues. La pertinence des références peut se poser ainsi que leur présence pour soutenir ou justifier ce document.

Le chapitre III enfin mentionne « les rôles professionnels des MK et MKO ». Le MK est un expert, praticien, éducateur, formateur, gestionnaire, responsable. Des compétences sont détaillées pour chaque rôle que ce soit pour le MK ou le MKO.

Conclusion

La post-face du document écrite par M. David, président de l’Ordre semble la conclusion idéale.
« Bien au-delà de son rôle d’instance disciplinaire auquel on le confine trop souvent, l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a pour mission d’assurer la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession. Pour y parvenir, il doit notamment veiller au maintien des principes de compétence indispensables à l’exercice, dans l’intérêt de la santé publique comme de la sécurité des patients. »
Est-ce défendre la profession que de porter l’ostéopathie ? Est-ce pour une question de santé publique ou de sécurité des patients qu’il est important de défendre le MKO ? Sur ce dernier point, la littérature apporte une partie de la réponse.
Une énième fois pourquoi ne pas défendre la thérapie manuelle orthopédique, pratique fondée sur des preuves scientifiques et un raisonnement clinique précis ?

Il serait temps de penser différemment, de voir plus loin.