Ces 2 revues de la littérature sont arrivées à des conclusions sensiblement différentes.
La 1ère, publiée dans Musculoskeletal Science and Practice aboutie à la conclusion que la combinaison de thérapie manuelle et d’exercices ne semble pas plus efficace que les exercices seuls (niveau de preuve faible à modéré, selon les auteurs) en ce qui concerne la douleur, la fonction, et la qualité de vie.
La seconde, publiée dans le Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation aboutie à la conclusion que la combinaison de la thérapie manuelle et des exercices est supérieure à la thérapie manuelle ou aux exercices seuls (avec, selon les auteurs, des niveaux de preuves forts).
Une des différences majeure se situe surement dans la méthode utilisée.
Outre les bases de données interrogées et la dates des publications incluses, les auteurs de la seconde revue ont découpé la thérapie manuelle en plusieurs types de thérapie manuelle (manipulations, mobilisations et techniques de tissus mous, la combinaison de ces 2 derniers, et des mobilisations avec mouvement – MWM -). Toutes ces formes de thérapie manuelle pouvant être combinées à des exercices.
La seconde publication a également pris de façon séparée les différents stades de cervicalgie (aigue, subaigue, chronique).
La méthode de sélection des études donnent 7 publications pour la 1ère revue contre 23 pour la seconde. La qualité de études incluses a été d’un côté évalué avec l’échelle PEDro (score supérieur ou égal à 6=bonne qualité) et de l’autre côté avec la Classification of outcome measures and Cochrane Collaboration Back Review Group (CCBRG).
On pourrait jouer encore un peu au jeu des différences pour comprendre pourquoi les 2 revues amènent à 2 résultats différents, si elles évaluent exactement la même chose, et surtout comprendre si l’une a plus raison que l’autre.