Par ailleurs, des recherches ont fait état de variations dans les délais d’activation de certains muscles du tronc, et notamment du transverse, chez les lombalgiques.
A partir de ces constatations, certaines hypothèses ont permis de développer et promouvoir ces techniques dans le traitement et la prévention des lombalgies :
– Certains muscles seraient plus importants que d’autres pour stabiliser le rachis, en particulier le transverse
– Des abdominaux faibles pourraient conduire à la lombalgie
– Le renforcement des abdominaux et des muscles du tronc pourrait réduire les lombalgies
– Il existerait un seul groupe musculaire "central" et "stabilisateur" qui travaillerait indépendamment des autres muscles du tronc
– Les lombalgies pourraient être améliorées en "normalisant" le délai d’activation de ces muscles
– Il existerait une relation entre stabilité rachidienne et lombalgie
Ce premier article, nombreuses références à l’appui, remet en causes ces hypothèses, et rappelle que ce type de techniques de "stabilisation" rachidienne par contrôle et renforcement lombo-abdomino-pelvien n’a pas montré sa supériorité par rapport à d’autres pratiques de rééducation et de prévention des lombalgies.
Lederman E., 2010. The myth of core stability. J Bodyw Mov Ther. 14(1):84-98
Article disponible provisoirement en ligne
Dans le même journal et le même numéro, une réponse est donnée à l’auteur précédent en nuançant les remarques faites, et en rappelant les deux grands courants de recherche dans le domaine que sont l’école canadienne, représentée par Stuart McGill dont le travail repose sur la biomécanique rachidienne, et l’école australienne représentée par Paul Hodges dont l’approche relève plutôt du contrôle moteur rachidien.
McNeill W., 2010. Core stability is a subset of motor control. J Bodyw Mov Ther.14(1):80-3