L’objectif de cette étude de cas est d’apporter des "preuves" concernant le renforcement musculaire en vue de limiter la perte osseuse chez les blessés médullaires.
Un sujet de 21 ans présentant une paraplégie T4 depuis 7 semaines a suivi un protocole de stimulation électrique unilatérale du muscle soléaire (entrainement à domicile, 5/7, 4×125 contractions par séance, fréquence de stimulation de 15Hz). Les contraintes de compressions (induites par les contractions) appliquées sur le tibia ont été estimées à 1,4 fois le poids du corps. Les données ont été récoltées sur 5 ans environ. Le couple développé par le soléaire, un index de fatigue et d’adaptation à l’entrainement, ainsi que la densité minérale osseuse (DMO) de la région distale du tibia ont été mesurés.
Les données ont montré que le patient effectuaient environ 8000 contractions par mois. Un système permettait l’intervention de l’équipe soignante lorsque l’observance au traitement diminuait. Le couple développé par le soléaire et l’index de fatigue ont augmenté avec l’entrainement. La DMO du tibia "non entrainé" a diminué de 14% environ par an contre une diminution de 7% pour le tibia dont le soléaire était stimulé. C’est la corticale postérieure du tibia qui a été la mieux préservée.
La discussion porte sur l’adaptation optimale au traitement, qui serait fonction du délai de mise en oeuvre du protocole d’entrainement après la lésion médullaire, de l’estimation correcte de la charge de travail et donc du dosage des contraintes appliquées sur la corticale osseuse, et de la surveillance et l’observance au traitement.
Article disponible en ligne
Dudley-Javoroski S, Shields RK. Dose Estimation and Surveillance of Mechanical Loading Interventions for Bone Loss After Spinal Cord Injury. Phys Ther. 2008;88:387-396.
Un sujet de 21 ans présentant une paraplégie T4 depuis 7 semaines a suivi un protocole de stimulation électrique unilatérale du muscle soléaire (entrainement à domicile, 5/7, 4×125 contractions par séance, fréquence de stimulation de 15Hz). Les contraintes de compressions (induites par les contractions) appliquées sur le tibia ont été estimées à 1,4 fois le poids du corps. Les données ont été récoltées sur 5 ans environ. Le couple développé par le soléaire, un index de fatigue et d’adaptation à l’entrainement, ainsi que la densité minérale osseuse (DMO) de la région distale du tibia ont été mesurés.
Les données ont montré que le patient effectuaient environ 8000 contractions par mois. Un système permettait l’intervention de l’équipe soignante lorsque l’observance au traitement diminuait. Le couple développé par le soléaire et l’index de fatigue ont augmenté avec l’entrainement. La DMO du tibia "non entrainé" a diminué de 14% environ par an contre une diminution de 7% pour le tibia dont le soléaire était stimulé. C’est la corticale postérieure du tibia qui a été la mieux préservée.
La discussion porte sur l’adaptation optimale au traitement, qui serait fonction du délai de mise en oeuvre du protocole d’entrainement après la lésion médullaire, de l’estimation correcte de la charge de travail et donc du dosage des contraintes appliquées sur la corticale osseuse, et de la surveillance et l’observance au traitement.
Article disponible en ligne
Dudley-Javoroski S, Shields RK. Dose Estimation and Surveillance of Mechanical Loading Interventions for Bone Loss After Spinal Cord Injury. Phys Ther. 2008;88:387-396.