Relation douleur/sommeil
La revue est assez détaillée : il faut retenir que les perturbations du sommeil :
– Augmentent le risque de développer de nouvelles douleurs chroniques chez des sujets sains ;
– Aggravent le pronostic à long terme des migraines et des douleurs musculo-squelettiques ;
– Influent sur les douleurs cliniques du quotidien ;
– Constituent un prédicateur fort et fiable de nouveaux incidents et/ou d’exacerbation douloureux.
Mécanismes biologiques en jeu
L’interruption de la continuité du sommeil semble perturber la fonction d’inhibition endogène de la douleur. Quatre pistes sont actuellement à l’étude pour expliquer comment sommeil et douleur pourraient être liés :
– La piste dopaminergique : la dopamine est intimement liée à la régulation de l’état de veille et du sommeil ; chez les sujets chroniques, il a, par exemple, été démontré une baisse des concentrations en dopamine dans le LCR ;
– La piste opioïde : la privation de sommeil semble perturber le système opioïde endogène ;
– La piste des affects dits négatifs ou positifs : ces « médiateurs » (ex : dépression, catastrophisme) doivent être intégrés à l’équation pour pouvoir comprendre le rapport sommeil/douleur. Ils requièrent de futures études pour délimiter avec précision leur rôle ;
– L’impact des facteurs sociodémographiques (âge, genre, ethnie, etc …).
Vite au dodo pour ne plus avoir de bobo ?
Références
J Pain. 2013 Dec;14(12):1539-52.
Lien vers l’abstract