Les exercices physiques diminuent la douleur et améliorent la fonction mais dans des proportions faibles. Le type d’exercice n’impacte pas les résultats (1). On travaille beaucoup sur le sous-groupage des patients, persuadé que c’est ce problème qui ne fait pas émerger de différence entre les formes de traitements dans la littérature.
Une étude Suisse (2) a analysé les données de manière différente : lorsque les auteurs rencontraient un sous-groupe pour lequel les exercices avaient amélioré la douleur ou l’incapacité, ils étudiaient, suivant la fonction présumée de l’exercice, la corrélation entre les résultats cliniques et la fonction physique (mesures appropriées des performances du rachis). Par exemple, si des exercices basés sur la récupération des amplitudes articulaires donnaient des améliorations cliniques chez un groupe, on cherchait à savoir si les mesures de l’amplitude articulaire du rachis avaient augmenté.
Dans la majorité des études, aucune corrélation n’existait entre résultat clinique et mesure de la performance fonctionnelle vertébrale ; dans quelques unes la corrélation était faible ou contradictoire. L’amélioration clinique des lombalgiques suite à un traitement à base d’exercices ne se reflétait pas sur le fonctionnement de leur colonne lombaire. Dans la lombalgie chronique, les effets des thérapies à base d’exercices physiques ne sont pas directement attribuables à des changements du système musculosquelettique.
Références
(2) Steiger F, Wirth B, de Bruin ED, Mannion AF. Is a positive clinical outcome after exercise therapy for chronic non-specific low back pain contingent upon a corresponding improvement in the targeted aspect(s) of performance? A systematic review. Eur Spine J. 2012 Apr;21(4):575-98.
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