Ce travail a fait l’objet d’une publication internationale. Nous vous présentons ici le résumé.
Question posée:l’entraînement en endurance des muscles respiratoires chez le sujet obèse peut il améliorer la dyspnée, la capacité à l’exercice et la qualité de vie ?
Une étude pilote incluant vingt participants a été réalisée dans un service de réadaptation nutritionnelle en France. Le groupe expérimental (EXP n=10) suivait 3 à 4 séances d’entraînement en endurance isocapnique des muscles respiratoires ; le groupe témoin (CON n=10) était apparié pour l’âge et le BMI. Tous les sujets étaient hospitalisés et suivaient un régime hypocalorique et un programme d’activités physiques. Les tests suivants étaient réalisés au début et à la fin de l’hospitalisation : fonction pulmonaire, PImax et PEmax, test d’endurance des muscles respiratoires test de marche de 6 minutes, score de dyspnée MRC, et un questionnaire de qualité de vie SF36. La distance de marche initiale était en moyenne de 99% de la valeur prédite pour les 20 sujets. Les valeurs spirométriques initiales étaient proches des valeurs normales dans les 2 groupes.
Les résultats sont indiqués dans l’abstract, ici..
Les auteurs concluent que l’entrainement en endurance des muscles respiratoires chez le sujet obèse est faisable et améliore l’endurance respiratoire. En outre lorsqu’il est associé a un régime hypocalorique et un programme d’activité physique ce type d’entraînement réduit la sensation de dyspnée, améliore la capacité à l’exercice et la qualité de vie.
Quand on considère que la dyspnée à l’exercice est le principal obstacle du traitement actif de l’obésité, l’entraînement isocapnique est un outil qui semble intéressant pour améliorer l’adhérence à l’activité physique en améliorant la performance.
Accès à l’analyse commentée, ici
Références: Villiot-Danger JC, Villiot-Danger E, Borel JC, Pépin JL, Wuyam B, Vergès S. Respiratory muscle endurance training in obese patients. Int J Obes (Lond). 2010