148 patients porteurs de lombalgie non spécifique (d’une durée minimale de trois mois) ont participé à cette étude. Avant la randomisation, ils ont été bilantés suivant le principe MDT (Mechanical Diagnosis and Therapy – méthode McKenzie) pour classifier le problème du patient en dérangement, dysfonction ou syndrome postural. Ensuite, ils ont été répartis en un groupe recevant des techniques MDT et un groupe placebo. L’évaluateur était en aveugle. Les traitements consistaient en 10 sessions de 30-40min chacune réparties sur 5 semaines. Le thérapeute MDT avait 6 ans d’expérience mais ne disposait que du niveau A (ouf, ça pourra toujours servir de critique pour les adeptes). Deux autres thérapeutes administraient le traitement placebo qui consistait en des sessions d’ultra-sons et d’ondes courtes factices (les participants ne devait pas avoir déjà reçu de tels traitements pour être inclus).
Les évaluations se déroulaient au départ, juste après la fin du traitement et en suivi à 3, 6 et 12 mois à l’aide de critères de mesures primaires (intensité de la douleur (NRS 0-11) et incapacité (Roland Morris Disability Questionnaire (RMDQ)) en fin de traitement) et secondaires (intensité de la douleur et incapacité à 3,6 et 12 mois ainsi que fonction (Patient Specific Functional Scale (PSFS)), kinésiophobie (Tampa Scale of Kinesiophobia) et impression globale de changement (Global perceived effect -5/+5) en fin de traitement, à 3,6 et 12 mois).
Aucune différence entre les groupes n’a atteint un seuil de significativité hormis concernant la douleur en fin de traitement à l’avantage du groupe MDT (−1.00, 95% CI −2.09 à −0.01). Cette taille d’effet ne semble pas cliniquement significative.