L’article de Nathalie Funès dans le Nouvel Observateur n° 2357 du 7 janvier 2010.
"La France [représente] un dixième du marché mondial des vaccins contre la grippe A, 33 millions de boîtes de Tamiflu, 1,7 milliard de masques de protection.
[…] La facture ? […]1,8 à 2,2 milliards d’euros.[…] 869 millions d’euros (712 millions d’euros sans la TVA maximum) pour la commande de 94 millions de doses de vaccin, 150 millions pour les achats de masques, 20 millions pour les antiviraux et 35 millions pour la campagne de vaccination. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, ayant annoncé la vente de surplus de vaccins à des pays étrangers (Qatar, Egypte…) et l’annulation de la commande de 50 millions de doses, l’addition devrait s’alléger d’un peu plus de 350 millions. «C’est une stratégie dispendieuse, analyse Marc Gentilini, professeur de médecine. Les dépenses représentent plus de deux fois le plan cancer 2009-2013.» Les laboratoires pharmaceutiques, eux, auront fini 2009 avec un tiroir-caisse bien rempli.[…]. Au cours des trois derniers mois de l’année pour le britannique GlaxoSmithKline, 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires mondial supplémentaire grâce à son vaccin Pandemrix, à son antiviral Relenza et à ses masques ActiProtect; entre 400 et 700 millions de bonus pour le suisse Novartis sur la même période, 346 millions pour le français Sanofi-Aventis.
Le gagnant toutes catégories ? L’inventeur du célèbre Tamiflu, le suisse Roche, avec 1,8 milliard d’euros récolté rien qu’au troisième trimestre."