D’après certaines études, 61 à 75 % des patients BPCO se plaignent d’une qualité de sommeil altérée responsable de fatigue diurne chronique. Nous savons actuellement qu’un sommeil inadapté peut avoir des conséquences cardio-vasculaires, cognitives, sur la dépression, et la qualité de vie. L’objectif de cette étude est d’observer l’impact de la réhabilitation respiratoire sur la qualité subjective du sommeil des patients BPCO.
Méthode :
34 patients ont été recrutés. Les critères d’inclusions : patients diagnostiqués BPCO, stables, sans augmentation de leur médication et à distance d’une hospitalisation.
Les critères d’exclusions : pneumoconiosis, dilatation des bronches, tuberculose, HTAP, pathologies interstitielles, embolie pulmonaire, troubles orthopédiques, troubles neurologiques, pathologie cardio-vasculaire pouvant contre-indiquer la réhabilitation respiratoire.
Les patients ont eu 12 semaines de réhabilitation respiratoire avec 2 sessions par semaine.
Mesure :
Le critère de jugement principal était la qualité subjective du patient via l’index de Pittsburgh*. Un score supérieur à 5 objective une mauvaise qualité du sommeil. Ce questionnaire a été remplit par le patient avant et après la réhabilitation respiratoire.
Résultats :
Une amélioration significative du sommeil a été démontrée avec une diminution d’environ 2 points sur le questionnaire entre avant réhabilitation et après. Les patients ont eu l’impression que la réhabilitation a amélioré leur sommeil, rallongé le temps de sommeil et qu’il y avait moins de perturbation pendant le sommeil.
Au début de l’étude, 85% des patients avaient un score > à 5 (donc mauvaise qualité de sommeil). Ce taux est descendu à 65% à la fin de l’étude.
Les auteurs pensent que ces résultats sont dus au fait que la réhabilitation respiratoire diminue l’inflammation, et que l’activité physique augmente la consommation énergétique, le taux d’endorphine et permet une meilleur adaptation de la température corporelle lors du sommeil.
Conclusion des auteurs :
La réhabilitation respiratoire peut être recommandée comme traitement non pharmacologique pour améliorer la qualité du sommeil.
Commentaire :
Tout d’abord, il est important de souligner que cette étude n’est pas randomisée, la conclusion des auteurs n’est donc pas adaptée. Le critère de jugement principal étant subjectif, la réhabilitation peut avoir eu un effet placebo sur les patients et influencer les résultats. Pour terminer, la différence entre avant et après la réhabilitation est significative. Cependant, la différence minimale clinique doit être de 3 points (pour l’index de Pittsburgh) afin que le patient perçoive un bénéfice dans la vie quotidienne. Les résultats sont donc statistiquement significatifs mais peut-être pas cliniquement pertinent.
Les résultats de cette étude sont intéressant, il existe actuellement très peu d’étude s’intéressant à l’effet de l’activité physique sur le sommeil des BPCO. Des essais randomisés sont nécessaires pour confirmer les résultats avec une intensité d’exercice plus importante que dans cette étude, ceci pourrait optimiser les résultats.
Lan CC, Huang HC, Yang MC, Lee CH, Huang CY, Wu YK. Pulmonary Rehabilitation Improves Subjective Sleep Quality in COPD.Respir Care. 2014 ;59(10):1569-76
* L’index de Pittsburgh est composé de 11 items (19 questions d’auto-évaluation et 5 questions posées au conjoint) détaillant les paramètres suivant : le temps d’endormissement, le temps de sommeil,l’efficacité du sommeil, la fréquence et les causes des éventuelles réveils, les déficiences diurnes, les médicaments visant à faciliter le sommeil et l’interrogation du conjoint sur divers événements pouvant survenir au cours du sommeil. Le score global est compris entre 0 à 21 points. 0 démontre qu’il n’y a pas d’anomalie au niveau du sommeil, 21 indique des troubles majeurs du sommeil.
Méthode :
34 patients ont été recrutés. Les critères d’inclusions : patients diagnostiqués BPCO, stables, sans augmentation de leur médication et à distance d’une hospitalisation.
Les critères d’exclusions : pneumoconiosis, dilatation des bronches, tuberculose, HTAP, pathologies interstitielles, embolie pulmonaire, troubles orthopédiques, troubles neurologiques, pathologie cardio-vasculaire pouvant contre-indiquer la réhabilitation respiratoire.
Les patients ont eu 12 semaines de réhabilitation respiratoire avec 2 sessions par semaine.
Mesure :
Le critère de jugement principal était la qualité subjective du patient via l’index de Pittsburgh*. Un score supérieur à 5 objective une mauvaise qualité du sommeil. Ce questionnaire a été remplit par le patient avant et après la réhabilitation respiratoire.
Résultats :
Une amélioration significative du sommeil a été démontrée avec une diminution d’environ 2 points sur le questionnaire entre avant réhabilitation et après. Les patients ont eu l’impression que la réhabilitation a amélioré leur sommeil, rallongé le temps de sommeil et qu’il y avait moins de perturbation pendant le sommeil.
Au début de l’étude, 85% des patients avaient un score > à 5 (donc mauvaise qualité de sommeil). Ce taux est descendu à 65% à la fin de l’étude.
Les auteurs pensent que ces résultats sont dus au fait que la réhabilitation respiratoire diminue l’inflammation, et que l’activité physique augmente la consommation énergétique, le taux d’endorphine et permet une meilleur adaptation de la température corporelle lors du sommeil.
Conclusion des auteurs :
La réhabilitation respiratoire peut être recommandée comme traitement non pharmacologique pour améliorer la qualité du sommeil.
Commentaire :
Tout d’abord, il est important de souligner que cette étude n’est pas randomisée, la conclusion des auteurs n’est donc pas adaptée. Le critère de jugement principal étant subjectif, la réhabilitation peut avoir eu un effet placebo sur les patients et influencer les résultats. Pour terminer, la différence entre avant et après la réhabilitation est significative. Cependant, la différence minimale clinique doit être de 3 points (pour l’index de Pittsburgh) afin que le patient perçoive un bénéfice dans la vie quotidienne. Les résultats sont donc statistiquement significatifs mais peut-être pas cliniquement pertinent.
Les résultats de cette étude sont intéressant, il existe actuellement très peu d’étude s’intéressant à l’effet de l’activité physique sur le sommeil des BPCO. Des essais randomisés sont nécessaires pour confirmer les résultats avec une intensité d’exercice plus importante que dans cette étude, ceci pourrait optimiser les résultats.
Lan CC, Huang HC, Yang MC, Lee CH, Huang CY, Wu YK. Pulmonary Rehabilitation Improves Subjective Sleep Quality in COPD.Respir Care. 2014 ;59(10):1569-76
* L’index de Pittsburgh est composé de 11 items (19 questions d’auto-évaluation et 5 questions posées au conjoint) détaillant les paramètres suivant : le temps d’endormissement, le temps de sommeil,l’efficacité du sommeil, la fréquence et les causes des éventuelles réveils, les déficiences diurnes, les médicaments visant à faciliter le sommeil et l’interrogation du conjoint sur divers événements pouvant survenir au cours du sommeil. Le score global est compris entre 0 à 21 points. 0 démontre qu’il n’y a pas d’anomalie au niveau du sommeil, 21 indique des troubles majeurs du sommeil.